Il y a un petit moment que j’ai envie de créer 2 articles. Un premier article sur le week-end que nous avons passé avec l’amoureux en chambre d’hôtes et le deuxième, comment faire la décoration d’un anniversaire avec un tout petit budget… Mais je n’y arrive pas car je suis assez soucieuse en ce moment pour plusieurs raisons, mais il y en a une en particulier qui me fait chier littéralement et j’ai besoin d’en parler…
Il s’agit de la garde de petit bout. J’ai eu la chance de le garder presque un an à mes côtés… Enfin si on peut appeler ça une chance. Disons que c’était plutôt une évidence. Je pensais initialement reprendre le travail après les 2 mois et demi de congé maternité, mais ça c’était durant la grossesse. Bien évidemment, quand j’ai faits la connaissance de petit bout, c’était impossible pour moi de le laisser à un(e) inconnu(e). Je n’y arrivais pas. Financièrement parlant je savais que ça allait être très dur, mais tant pis, je préférais me serrer la ceinture et que l’on soit ensemble. Puis à 11 mois environ, n’ayant aucune place en crèche municipale, nous avons décidé de l’inscrire en micro-crèche. C’était LA solution idéale. Je ne sais pas si vous connaissez, mais ces structures accueil 10 enfants maximum et elle sont 2 le matin, 4 entre 11h et 15h puis 2 entre 15h et 18h30. Bref, l’idéal pour gérer ces petits bouts. Loulou s’y est fait de suite. Il était hyper content d’avoir autant de copains et d’activités dans la journée. Les filles qui s’en occupent sont extra. Plein d’amour et d’empathie. Elles ne crient pas, respectent leurs rythmes. Bref, j’étais super heureuse qu’il soit s’y bien dans cette structure. Mais voilà qu’au bout d’un an, la direction a décidé de faire partir 2 filles super pour les mettre dans une autre structure. Et comme elles sont 4 en tout, j’ai été très déçue, surtout que je ne l’ai pas précisé, mais le gros bémol de ces structures, c’est que cela coûte excessivement cher ! Donc j’estimais qu’au prix où nous payons, même si nous avons une aide assez conséquente de la CAF, que nous avions, en tant que parent/client, le droit de nous plaindre. Puis comme j’ai arrêté de travailler dans la foulée, c’était comment dire…un sacrifice financier énorme que de l’y laisser. Donc pour toutes ces raisons, nous avons décidé de changer de mode de garde pour loulou.
Nous voilà partie pour la recherche de nounous qui correspond à nos attentes… Autant te dire que cela nous paraissait impossible jusqu’à ce que nous tombions sur LA perle. Du moins c’est ce que l’on pensait. En effet, P. était maman de 2 « grands » garçons de 6 et 8 ans et pratique la parentalité positive. Nous avons fait sa connaissance en juin, nous avons pris plusieurs fois le goûter chez elle, avec ses enfants. L. s’y sentait super bien. Il était hyper heureux là-bas. Bref, le rêve… Nous devions commencer le 1er septembre 2016, mais la veille pour le lendemain, j’ai reçu un mail, me disant que finalement après discussion avec sa famille, elle trouvait mon emploi du temps trop compliqué et ne garderait pas L.
Oui ce fut un coup bas, un direct droit dans le ventre, une grosse claque, un tourbillon dans ma tête… Comment a t-elle pu me faire ça, la veille pour le lendemain qui plus est ??!!!!!!!
C’est vrai que mon emploi du temps n’est pas hyper simple, qu’elle a été prévenu un peu au dernier moment de ces changements, mais je l’avais prévenu. Je lui avais dit que cela risquait d’être modifié. J’attendais de savoir si elle était prête, et la seule réponse que j’ai eue, c’est que cela ne la dérangeait pas, qu‘il n’y avait aucun problème. La moindre des choses ça aurait été de me dire qu’elle se laissait le droit d’y réfléchir, qu’elle refusait de commencer à telle ou telle heure… De finir à telle ou telle heure. Là, je n’ai eu qu’un message d’approbation donc autant te dire que je lui faisais confiance et que de recevoir un mail à fait diminuer en un quart de seconde ma jauge de confiance au plus bas. Même pas un appel pour s’expliquer…un simple mail.
Nous revoilà a la case départ… Annonce, recherche, visite…
J’ai loupé plusieurs jours de cours sur plusieurs semaines. Embêter mes parents et beaux-parents pour garder loulou… Un stress absolu.
Puis voyant que la première nounou en qui j’avais confiance et voyant ou cela a mené…je me suis rendu compte que la nounou parfaite n’existait pas. Il fallait que je fasse confiance à quelqu’un d’autre qui ne me paraissait pas, au premier abord, être la nounou idéale.
Nous avons donc trouvé V. Assistante maternelle agrée depuis 3 ans (elle a commencé à la naissance de son petit garçon). Je la trouvais assez douce, dans l’explication avec son fils. Nous avons donc décidé de faire un essai. Son fils, je précise, est en maternelle donc elle ne l’a pas en journée. Tant mieux, car loulou à un fort caractère, et autant te dire que la rencontre entre les deux ressemblait davantage à un combat de coqs. Qui allait crier le plus fort ??!
La semaine d’adaptation a débuté difficilement. J’ai malheureusement (par manque de choix) commencé pendant la semaine de vacances de la Toussaint… Il y avait donc son fils et pour couronner le tout elle gardait également sa nièce. Je ne trouvais pas ça idéal pour une semaine dit d’adaptation, mais comment faire ?
Déjà, première déception, elle ne s’occupait pas de loulou. Elle le laissait vaquer à ses occupations, en restant à côté mais n’a pas essayé de dialoguer avec lui, n’a eu aucun contact avec lui. Elle était souvent happée par son propre fils et sa nièce. Mais la mésaventure avec la première nounou m’a rendu plus indulgente (pour ne pas dire plus conne). Nous avons donc réitéré le lendemain.
Le lendemain, tout s’est bien passé ou presque. Son fils était beaucoup plus calme, du coup loulou, beaucoup plus serein. Troisième jour… Ce fut le drame ! Il jouait tranquillement à la marchande. Il avait un bac avec des fruits, des légumes, de la dînette… Mais la nièce âgée de 5 ans, n’arrêtait pas de lui chiper tous « ses » jouets. Il s’est donc mis à hurler de colère. V. est intervenu en lui sommant de partager. Autant te dire qu’à 2 ans le partage est un mot inconnu de leur vocabulaire. Tu vas dire que je suis peut-être exigeante, mais pour ma part, sachant que ce n’était que la 4ème fois (soit 4h) qu’il la voyait, j’estime qu’elle aurait dû intervenir en disant à cette petite fille d’attendre qu’il ait fini de jouer ou de lui proposer autre chose. De donner à mon fils confiance en lui, le rassurer, et non pas le réprimander comme elle l’a fait. Un enfant de 2 ans n’a pas le cerveau assez mature pour pouvoir prêter délibérément surtout quand celui-ci est en train de jouer tranquillement dans son coin, dans sa petite bulle.
Alors comment te dire quand son fils s’est approché tout près de L. pour crier devant sa figure que les petites voitures avec lesquels il jouait étaient à lui et rien qu’à lui. L. n’a même pas écouté ce qu’il essayait de lui expliquer. Il s’est senti agressé et a eu peur qu’il lui prenne lui aussi ces fruits et légumes… Alors il l’a frappé. Et honnêtement il a frappé d’une manière assez violente, je le reconnais.
Je comprends que V. soit sortie de ses gonds et qu’elle soit devenu folle de rage. Je pense qu’à sa place j’aurais été également très en colère. Maintenant il faut remettre les choses dans leur contexte et ne pas oublier que ce n’est qu’un enfant de 2 ans. Tout ça, n’était pas calculé. Sa réaction a été DÉMESURÉ. Oui, car V. a pris L. par les bras, l’a serré fort et lui a dit que c’était un vilain garçon. Qu’il n’aurait pas dû frapper. Qu’il n’avait pas le droit de pleurer ni de me réclamer car je ne viendrai pas à son secours. Elle a répété plusieurs fois qu’il était vilain et que c’était méchant et le tout en criant. L. était en pleurs. Fondu de chagrin. J’ai assisté à tout ça et je n’ai rien dit.
Pourquoi ? Et bien je me pose encore la question. Quand j’en ai parlé à ma mère, elle était étonnée de ma réaction. En effet, une maman louve qui se respecte, aurait déjà arraché la tête de la nounou. Mais j’estimais que sa colère était bien fondé. Et c’était pour moi, la réaction qui m’a fait prendre conscience que ce n’était définitivement pas la nounou qu’il fallait à petit bout. A partir de ce moment là, je savais que je ne reviendrais plus. J’ai donc laissé faire, mais aujourd’hui je culpabilise énormément. J’aurais du protéger mon fils. Et surtout lui faire comprendre que je comprenais sa colère, mais pas sa réaction. Que la réaction de L. était certes agressive, mais restait normale.
Nous avons donc décidé l’une comme l’autre de ne pas poursuivre « l’aventure » ensemble. Nous avons pris nos affaires et je me suis tout de même excusé pour son fils. J’étais vraiment désolée qu’il ait pu lui faire mal. Et bien en réponse, elle s’est adressé de nouveau à petit bout en lui disant qu’il n’avait pas le droit de pleurer, que c’était uniquement son fils qui avait le droit, que lui avait été méchant et qu’en pleurant il faisait des caprices et que les caprices c’est mal. Elle m’a également demandé s’il agissait tout le temps comme ça. Comme si sa réaction était anormale. J’ai essayé maladroitement de lui expliquer qu’à 2 ans, le partage était difficile pour n’importe quel enfant, mais visiblement le message n’est pas passé car j’ai reçu un texto plus tard déplorant son attitude, qu’elle était dans le partage et ne comprenait pas sa réaction.
Nous revoilà pour la 2ème fois à la case départ. Mais autant te dire que je n’avais plus confiance du tout aux assistantes maternelles agrée.
Mais p*ù!:^$ qu’est-ce que c’est angoissant de laisser son enfant à quelqu’un qu’on ne connait pas. L’être que l’on aime le plus sur terre confiée à un(e) inconnu(e). Je les trouve (toutes celles que nous avons visitées) dénoué d’empathies et de bienveillance, que ce soit envers les parents ou les enfants qu’elle garde. J’ai du mal à comprendre que l’on puisse faire un tel métier sans être doté d’empathie envers les autres enfants, autre que le sien.
Trouver un mode de garde est un parcours difficile. Après cet épisode, petit bout ne voulait plus dormir. Je ne pouvais plus rien faire sans qu’il veuille être dans mes bras. Le dodo était uniquement dans notre lit, et sa tête devait impérativement toucher la mienne – autant te dire que j’ai eu droit à 5 ou 6 coups de tête en pleine nuit, ce qui en plus de me rendre hystérique m’empêchait de dormir véritablement. Je l’ai senti pour la première fois complètement angoissé. En tant que maman, ça a été très difficile. Et je ne voulais pas refaire vivre ça à loulou. Mais comment faire ?
Et bien, après discussion avec belle-maman et les péripéties des dernières semaines, elle nous a proposé de nous aider à financer la crèche si nous l’inscrivons 3 jours/semaine. Je déteste demander de l’aide et encore moins venant de belle-maman, mais quand elle me l’a proposé, j’étais SOULAGÉE … Il fallait en revanche trouver une solution pour les 2 jours restants et les fois où je commence à 8h30 à l’autre bout d’une ville complètement surchargée… Qui allait bien pouvoir l’emmener à la crèche ?
Après toutes ces questions d’organisation, nous avons donc réinscrit L. à la micro-crèche. Il était hyper heureux d’y retourner. Un peu angoissé tout de même de me laisser, mais m’a laissé partir sans pleurer à chaque fois… Qu’est-ce que j’étais soulagée !!! Enfin, tout ça fut de courte durée… Et oui, malheureusement, malgré le tarif excessif de ces structures, ils croulent sous les demandes et ils n’ont de la place que jusqu’à fin décembre.
Il faut donc que je recommence à chercher une personne de confiance ou une structure qui puisse l’accueillir, dans laquelle il se sente bien, qui ne soit pas trop loin de mon domicile ou proche de la gare routière car je prends le car pour me rendre à mon travail. Bref, autant te dire que c’est de nouveau le parcours du combattant et les angoisses qui reviennent.
Et vous ? Comment s’est passé la recherche d’un mode de garde ? Est-ce autant difficile pour vous de laisser votre enfant ? Avez-vous autant galéré ?