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Rêve d'amour, Laurence Tardieu

Publié le 21 juin 2008 par Antigone

r_ve_d_amour"Nous sommes le 21 juillet 2006. Il est vingt heures. Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Gérard Oury est mort hier. Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel. Je marche vers un homme que je ne connais pas. Ca encore, le réel. Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme. Je n'en suis déjà plus sûre. Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas. Je vais retrouver quelque chose de ma mère. Je ne sais pas.
Les chose les plus importantes sont-elles celles que l'on sait, ou celles que l'on cherche ?
Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Je cherche ma mère."
(extrait et quatrième de couverture)

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J'avais déjà lu Puisque rien ne dure, de Laurence Tardieu, et les émotions suggérées alors m'avaient semblées un peu "too much" à mon goût...et puis voilà, j'ai ouvert son dernier opus et je ne l'ai plus lâché !!
Voici donc un roman lu d'une traite, dans un souffle, en un après-midi, l'émotion au bord du corps. Voici donc, pour moi, un énorme coup de coeur de lecture !!!

L'histoire...
Alice apprend sur le lit de mort de son père que sa mère en avait aimé un autre, quelques mois avant de mourir... Rien ne reste à présent de cette mère adorée que le souvenir flou d'une robe bleue. Son père a tout jeté à l'époque, ses photos, ses tableaux... Seule a subsistée la douleur, comme une présence froide et tendre, entre eux deux. Elle décide donc de partir à la recherche du seul être qui puisse encore l'aider dans sa quête - un être surgi brutalement du passé - lui parler de sa mère, et peut-être l'aider à s'aimer mieux...

Un extrait encore...
"Je crois que j'ai passé mon enfance à attendre ma mère. Je l'attendais, des heures durant, assise dans ma chambre, immobile, obstinée, je l'attendais, je ne pleurais pas, pour ne pas compter les jours je comptais les moutons, elle allait revenir, c'était évident, comment une mère peut-elle abandonner son enfant, comment ma mère aurait-elle pu m'abandonner, je l'attendais sans rien dire à personne de la brûlure de cette attente, je l'attendais, ma mère, son rire, l'odeur de sa peau, ses robes en coton, elle allait revenir, ce soir, ou demain, ou la semaine prochaine, je la verrais apparaître sur le seuil de la porte et sourire et me faire tournoyer comme s'il ne s'était rien passé, et dans ses bras je redeviendrais légère, ces longues journées sans elle n'auraient été qu'une mauvaise farce, je l'attendais, elle ne m'avait pas dit adieu or on dit adieu lorsqu'on ne revient pas, je pouvais attendre ma mère sans crainte, elle allait revenir."

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Note de lecture : 5/5

La lecture de Sylvie, de Clarabel, de Laure...(toutes trois subjuguées)
Papillon s'est ennuyée (Ah bon ?)

Laurence Tardieu en interview par AuteursTv...


Laurence Tardieu
par auteursTV


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