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Guerres hors la loi

Publié le 14 novembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Une guerre ne se fait pas au détriment de tout et à tout prix. C'est ce qu’après les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, souhaitaient faire entendre les 196 pays signataires des Conventions de Genève. Le consensus obtenu légifère le traitement des civils qui ne peuvent servir de cible et être pris en otage (4e convention). Les détenus voient les tortures interdites, et une obligation de respect de leur dignité (3e convention). La 1e et 2e conventions prévoient également la protection des soldats blessés ou malades autorisant l’intervention libre des secours internationaux.

"Tous les États du monde ont adhéré aux Conventions de Genève qui interdisent les attaques contre les structures médicales, la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers" déclare Helen Durham, directrice du Département du droit international et des politiques humanitaires au CICR. Le monde entier si l'on ne compte que les États souverains reconnus par l'ONU... Mais une partie seulement d’un monde fait aussi d’autres modes sociétaux, de possessions territoriales, d’états contestés, de désaccords quant aux restrictions imposées au champ d’action des soldats (Londres a exempté ses soldats des règles de la Convention le 4 octobre 2016). Si l’acceptation de ces mesures n'est ainsi que partielle rendant en apparence les souffrances humaines systématiques et difficilement contrôlables, l’engagement de la plupart des nations à punir les crimes de guerre suffirait à les rendre universellement contraignantes. Helen Durham affirme ainsi que "Ceux qui ont le pouvoir de mettre fin à ces pratiques sont légalement tenus de le faire". L’article 8 de la première convention de Genève prévoit ainsi que "la présente Convention sera appliquée avec le concours et sous le contrôle des Puissances protectrices chargées de sauvegarder les intérêts des Parties au conflit".

Peter Maurer, président du CICR le rappelle. La Croix Rouge veut contribuer au-delà des frontières et des identités culturelles, à l'ouverture du regard de chaque citoyen terrien au droit humanitaire. A la possibilité d’actions qui entravent la victoire à tout prix. L’engagement et la sensibilité de chacun sont appelés dans un contexte où la violence quotidienne devient une règle: "Les bombardements d’hôpitaux, les déplacements massifs de civils et la violence sexuelle en temps de guerre sont presque devenus banals", dénonce Peter Maurer. Il appartient à chacun de s'en informer, de s'éduquer aux valeurs humaines, et aux interdits universels dont la transgression autorise les débordements, la naissance de peurs et de nouveaux conflits.

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