Max | Brève éternité

Publié le 14 novembre 2016 par Aragon

Il est des choses brèves qui te marquent durablement, il est des poésies brèves, Apollinaire, cinq vers brefs, éternellement brefs... J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t'en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends.

Un adieu qui est une invitation à l’éternelle durée illimitée que constitue une relation vraie, échange, entretissement de liens sûrs. Un adieu qui est un attends. Je dis à l’autre, souviens-t'en, il me dit ces mêmes mots, lors, peu importe du temps, c’est une coupe à boire, à partager, une invite exquise, peu importe du temps, une seconde échangée, vingt ans, un siècle, tout tient dans cet instant d'échange, transmission doigt à doigt de ce brin de bruyère, de ce regard, de ce rien, de cet éternellement tout. Que la vie est belle, brève, éternelle, étrange…