Si les » tubes » bénéficient de plus de passages radio, ce n’est pas finalement -ou pas seulement -la répétition de l’écoute qui fait leur caractère mémorisable et entêtant. Il y a des tubes à succès qui ne restent pas si facilement en tête. Les chercheurs de l’University of London, de l’Université d’Aarhus et de la Royal Academy of Music Aarhus (Danemark) ont donc tenté de comprendre pourquoi on ne peut, littéralement, se sortir de la tête, ces airs qu’ils appellent » earworms « .
Pour cela, ces chercheurs psychologues ont demandé à 3.000 participants de nommer les mélodies les plus entêtantes puis ont comparées ces mélodies à d’autres chansons alors populaires et en tête des charts. Les caractéristiques mélodiques de ces 2 groupes de chanson ont été analysées et comparées. L’analyse apporte quelques débuts de réponse mais, bien évidemment ne parvient pas à percer totalement le mystère de ces airs entêtants. Cependant, l’analyse montre que des raisons réellement structurelles contribuent à faire "rentrer" et tourner" ces chansons dans la tête. Ce sont des caractéristiques nécessaires et communes à tous ces airs, mais pas suffisantes : ces chansons obsédantes ont, en général en effet,
-un tempo assez rapide,
-des séquences mélodiques ou des successions de notes assez communes
-mais un tempo ou des répétitions rythmiques assez inhabituelles.
Ces caractéristiques semblent contribuer à activer tout particulièrement certains réseaux du cerveau, impliqués dans la perception, les émotions, la mémoire et les pensées spontanées, commentent les chercheurs. Enfin, pour ceux qui souhaiteraient connaître les titres les plus fréquemment cités dans l’étude…
Source: Psychology of Aesthetics, Creativity and the Arts Nov. 3, 2016 dx.doi.org/10.1037/aca0000090 Dissecting an earworm: Melodic features and song popularity predict involuntary musical imagery