Nécessaire, indispensable et pour le moins important, le festival IndisciplinéEs à Lorient est devenu en onze ans un rendez-vous breton incontournable. Cette année, il célèbre sa 11e édition.
Automne 2005. L'association MAPL ( Musiques d' Aujourd'hui en Pays de L orient) veut faire la fête pour ses 12 ans. Elle organise alors une première série de concerts. L'année suivante, ces rendez-vous s'appelleront Les IndisciplinéEs. Le festival devient un endroit où les artistes de la scène indépendante et underground en quête de reconnaissance peuvent se montrer. Pour Thierry Houal, le programmateur des IndisciplinéEs, c'était nécessaire de monter un événement en automne à Lorient, endroit qui manquait d'offre culturelle.
Vous êtes manifestement le seul festival de musiques actuelles d'automne à Lorient. Peut-on dire qu'il y a un manque de manifestations culturelles à cette période dans la ville ?
Il y avait un manque. En tout cas un manque d'endroits dédiés aux musiques actuelles dans l'agglomération de Lorient. C'est le constat qu'on avait fait avant de lancer les premières éditions des IndisciplinéEs. Moi quand je suis arrivé dans l'association il y a 13 ans, j'ai pris le prétexte des 12 ans de l'association MAPL, pour lancer une première édition. La première année, on était parti sur une cadence de 10 soirées sur 10 jours. C'était pour rappeler les 10 ans de la structure. Ça a comblé un manque à Lorient, à part le festival Interceltique il n'y avait pas grand chose dans le coin.
Depuis 11 ans côté programmation vous avez invité des artistes qui ne reviendront plus à Lorient avec Two Door Cinema Club, Alt J, The Struts...
Avant MAPL, le terrain à Lorient était assez vierge côté organisation de concerts, tremplins artistiques et autres actions culturelles. On a essayé de proposer une programmation assez éclectique et grand public, avec des têtes d'affiche. A l'époque, on essayait de varier les soirées, avec une soirée pop, une autre métal, et toutes autres sortes de genres. Au bout d'un certain temps, on a bifurqué vers des choses un peu plus pointues, davantage orientées vers la pop et l'électro. On a voulu être un peu plu prescripteurs en se tournant vers les projets émergents. D'ailleurs, ça correspondait plus à la vocation de la structure.
Comment la scène musicale a t-elle évolué dans la ville ?
Il y eu un renouveau, et maintenant on a une vraie scène musicale à Lorient. On a connu les premiers frémissements il y 3 ou 4 ans quand The Same Old Band et Fuzeta a réussi à décrocher la scène nationale. Aujourd'hui il y a Liev, une jeune anglo-belge de 17 ans. Elle a joué au festival cette année. Il y a eu un vrai accompagnement de ces projets émergents, comme avec le groupe St Lô, et j'en suis heureux.