En synthèse, les enfants qui sautent le petit déjeuner, qui n’ont pas des horaires réguliers ou une quantité sufffisante de sommeil et qui, en plus, ont des mères » fumeuses » alors ont un risque élevé de surpoids ou d’obésité. 3 facteurs évitables, remarquent les auteurs, donc une possibilité d’intervention précoce, de manière à pouvoir réguler le poids de l’enfant.
La recherche a suivi l’évolution du poids et de l’indice de masse corporelle (IMC) des 10 premières années de la vie d’enfants issus de 19.244 familles britanniques, nés entre 2000 et 2002 et participant à la Millennium Cohort Study. Les données de poids et de taille ont été recueillies lorsque les enfants avaient 3, 5, 7 et 11 ans. Par ailleurs, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de mode de vie. L’étude identifie 4 modèles de développement du poids (Stabilité, augmentation modérée, obésité, perte de poids).
· La grande majorité des enfants, soit 83,3%, présentent un IMC stable sans surpoids,
· 13,1% présentent des IMC modérés,
· 2,5% affichent un IMC en forte hausse durant la période de suivi.
· 0,6% présentent déjà un IMC dans la tranche de l’obésité à l’âge de 3 ans.
· Les filles sont plus susceptibles de suivre un modèle de poids modérément croissant alors que les enfants de minorité ethniques sont plus susceptibles de suivre le modèle d’IMC en forte augmentation.
· Globalement, l’étude met en avant l’effet de routines perturbées sur le poids de l’enfant. Au nombre de ces routines, figurent des habitudes de sommeil irrégulières et l’absence de petit-déjeuner. Ce dernier facteur semble favoriser le gain de poids par l’augmentation de l’appétit et la consommation d’aliments énergétiques.
· Autre facteur, le tabagisme de la mère, et notamment pendant la grossesse. Facteur de surpoids s’explique par l’exposition in utero au tabac qui peut entraver le développement normal de l’enfant.
ØEn revanche, d’autres facteurs n’interviennent pas et parfois de manière surprenante sur le risque de surpoids de l’enfant. En effet, l’analyse ne trouve aucune association entre le mode d’allaitement, l’introduction précoce d’aliments solides, la consommation de boissons sucrées à la petite enfance, l’apport de fruits, la télévision et l’activité sportive (le tout avant l’âge de 11 ans) et un gain de poids excessif.
Donner les bonnes habitudes tôt dans la vie : des résultats qui soutiennent la nécessité de stratégies d’intervention visant ancrer, tôt dans la vie, des habitudes de vie saine, pour réguler l’IMC. Au-delà du risque métabolique, et cardiaque plus tard dans la vie, être en surpoids ou obèse à l’enfance est également associé à une mauvaise santé mentale, qui peut perdurer dans l’adolescence et à l’âge adulte. Ce faible bien-être psychosocial inclut une faible estime de soi, un malaise social et, un peu plus tard, l’adoption de comportements à risque comme le tabagisme et l’excès d’alcool.
Source: Pediatrics November 11, 2016 DOI: 10.1542/peds.2016-0967 BMI Development and Early Adolescent Psychosocial Well-Being: UK Millennium Cohort Study
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