Gabba, Gabba, Hey!
Les Ramones ont inventé la pépite pop en décibel brut, idiote et véloce, scotchante et flamboyante.
Les Ramones sont hélas tous morts les uns après les autres, les neurones carbonisés et le cuir over tanné.
On avait treize printemps, et encore de la blédine plein le bavoir, quand est sorti leur troisième disque, Road To Ruin. On vous dit pas le traumatisme. Le disque s’ouvre sur cet hymne galvanique au désœuvrement adolescent, I Just Want To Have Something To Do, dont les premiers mots sont imprimés dedans notre ciboulot depuis trente ans. Et y demeureront à tout jamais:
Hanging out on Second Avenue
Eating chicken vindaloo
(on prononce Second Aveniou, du coup ça rime avec vindaloo)
Bref, pour les Ramones qui ont zébré nos vertes années d’une électricité déniaisante, et dans le cadre de l’ambitieuse opération nommé du Groove dans la marmite concoctée par Dame Cianne et Mèzigue 1er, on a vous cuisiné un chicken vindaloo. Soit une version vinaigrée et radicale du curry, qui peut amener bien des satisfactions buccales.
Un vindaloo de poulet donc, à manger sur la Second Aveniou. Ou pas. Pour quatre punks affamés, prévoyez:
- quatre cuisses entières de volaille bio (le haut et le bas)
- six longs piments rouges
- une tasse de vinaigre de vin
- 2 càf de cumin en poudre
- 2 càf de gingembre frais haché
- ½ càf de cannelle
- ½ càf de poivre
- ½ càf de graines de cardamome pilées à la force du poignet
- 2 grosses pincées de muscade râpée
- 2 grosses pincées de clou de girofle pilées à la force du poignet
- 2 càf de sel
- 1 sucre brun
- 4 échalotes hachées
- 4 gousses d’ail
Mettez Road To Ruin dans votre mange-disque, et à fond les manettes SVP.
Faites suer les piments émincés dans un peu d’huile d’olive.
Mixez ensuite avec le vinaigre, le gingembre, l’ail et le vinaigre. Vrouuuuuum.
Ajoutez les épices, le sucre et le sel.
Virez la peau du poulet, incisez et massez avec la pâte. Laissez mariner au frais deux heures.
Dans une poêle, faites dorer les échalotes dans un peu d’huile d’arachide. Ajoutez le poulet. Faites bronzer. Puis nappez avec la marinade, rallongée _ s’il le faut _ d’un peu d’eau. Couvrez et laissez mijoter tout doux une petite demi-heure.
Et alors? Alors, ça arrache délicieusement la goule, comme naguère Road To Ruin arracha délicieusement nos esgourdes. Avec ça, un ris basmati s’avère indéboulonnable. Voire même une armada de petits accompagnements typicos: chutney, petits légumes crus, yaourt, papadom, etc.
Mais on a joué le dépouillement. A-t-on déjà entendu de la harpe et du clavecin sur un disque des Ramones?
Wait-Now
Wait-Now
Nous sommes tous des frères et des sœurs Ramones.
Amen