Si on veut comprendre quelque chose à la politique, il faut commencer par bien prendre les choses. Et ne pas se plaindre, ni craindre le pire.
Il est toujours à venir. Et se souvenir que le meilleur est ailleurs. Pas ici, ni maintenant.
Le changement est un leurre : c'est la même laitière même si elle n'en est pas fière. Le même pot même s'il est cassé ; le même lait même s'il a tourné. L'idée n'est pas neuve : les hommes font ce qu'ils peuvent.
Il n'y a pas de preuve, mais des épreuves, à traverser sans se faire renverser !
Mein TrumpH : c'est un joli titre pour un homme sans titre. Un homme qui a en germe, quelque chose de germanique. Heil TrumpH !
Des Invalides à l'Arc de Triomphe, il n'y a qu'un pas. Il l'a franchi haut la main. C'est son combat. Son triomphe. Nous n'y trompons pas.
Il a montré, démontré s'il en est besoin, que le réel c'est l'enfer et qu'il vaut toujours plus que les paradis artificiels.
Mein TrumpH : c'est aussi le titre de gloire des sans titres.
À la mémoire des oubliés de l'histoire. De tous les petits blancs qui n'ont jamais eu le bras assez long pour se masturber intellectuellement.
Ils montent tous à l'assaut du ciel gris, nuageux, noir, non pour crier leur joie mais pour exprimer leur sainte colère.
Qu'ils préfèrent leur choléra à la peste d'autrui. Tout mais pas lui. Je vous en supplie.
La xénophobie, ce n'est plus un gros mot mais un petit alibi pour dire Non, merci. On en a plein le dos. Aucune trace de haine : l'Amérique est américaine. Bienvenue chez nous. Retrouvons nous. Enfin !
Je vous assure et je vous rassure : ce n'est pas de la haine, c'est de l'amour, un amour qui fait de la peine... parce qu'il s'enferme avec celle qu'il trouve belle et classe la vilaine qu'il juge noire ou mexicaine.
Mein TrumpH : ce n'est pas mon combat, mais le sien.
Le combat de quelqu'un qui réclame son bien, en étant persuadé qu'il n'y a pas d'autre bien que le sien. C'est propre, c'est sa propriété, sa priorité : retrouver son bien. Retrouver les siens. Le plus grand nombre ignoré. Le plus grand nombre avant qu'il ne soit minoré, diminué et submergé par le flot d'immigrés.
Il faut dresser un mur, se redresser pour ne plus avoir à se lamenter. Le mur des incantations est autrement plus utile que le mur des lamentations.
Immigration zéro : le rêve est en passe de devenir réalité.
Mein TrumpH : cet emprunt à Hitler ne date pas d'hier. Il est commode parce qu'il est terre à terre. Tout nous ramène à cette idée on ne peut plus claire : que le mal vient de l'extérieur. Et s'il nous gène c'est parce qu'il n'est pas compatible avec nos gênes, il n'est pas homogène mais hétérogène. Aucune intégration souhaitable... Aucune assimilation viable, la discrimination seule est louable.
Identité heureuse, identité glorieuse : moi c'est moi. Lui, chez lui !
Mein TrumpH : c'est un triomphe. Mais de qui ? Et pour qui ?
On dit que c'est le triomphe des petits sur les grands.
On dit que c'est le triomphe des démunis sur les nantis.
On dit que c'est le triomphe du plus grand nombre sur l'oligarchie.
On dit que c'est le triomphe de la majorité silencieuse sur l'élite visqueuse...
On dit... on dit... on dit que c'est le triomphe des gentils sur les méchants, des bénis sur les maudits, du bien sur le mal. Le mot est enfin lâché : on dit que c'est moral. Alors qu'en vérité, ça n'a rien de moral.
C'est frontal et politiquement banal.
Nous assistons à la victoire d'un système sur un autre système.
Rapport de forces qui tourne à l'avantage des moins forts.
On a subtilisé la force des plus forts pour la retourner contre eux.
Excusez du peu : mais on n'a rien fait d'autre que dresser les faibles contre les forts, les esclaves contre leurs maîtres, le plus grand nombre contre l'élite qui se délite.
Qu'est-ce que ça voudrait dire ?
Que ce ne sont pas les faibles qui ont triomphé mais d'autres encore plus forts qui ont utilisé les faibles comme renforts pour triompher.
C'est le nombre qui a été encore une fois instrumentalisé pour réaliser un autre dessein que le sien.
Les petits blancs n'ont pas gagné. Il leur a semblé, seulement semblé.
Les idiots utiles applaudissent. Ils y ont cru. À la vertu. Ils n'ont pas vu le vice !
Leur milliardaire n'est pas Zorro mais leur futur bourreau.
Les petits blancs vont sans doute se retrouver entre eux mais pour servir le plus odieux des dieux : quelqu'un qui se fait passer pour eux : un grand blond avec un sexe noir !