Cette expérience menée par une équipe de l’Université de Binghamton monte que la réponse de la pupille de l’œil à des expressions faciales négatives prédit le risque de récidive de dépression. Si les conclusions de cette petite étude étaient confirmées sur un plus large échantillon, ce serait donc l’opportunité d’un test extrêmement simple, basé sur des mesures facilement accessibles et praticables dans n’importe quel cabinet médical, capable de détecter, chez les patients à antécédent de dépression, le risque de récidive.
Les chercheurs ont recruté 57 femmes à antécédents de trouble dépressif majeur, enregistré les différences de dilatation de leurs pupilles en réponse à des images de visages en colère, heureux, tristes et neutres. Ils constatent que la dilatation en réaction aux visages exprimant des émotions négatives, en particulier la colère, prédit le risque de récidive de la dépression.
La dilatation de la pupille est un marqueur biologique du risque de récidive de dépression chez des patients à risque plus élevé, suggère ainsi l’étude. Un marqueur de risque » facilement accessible » au cabinet médical, commentent les auteurs, mais pas si facile à interpréter, car, par exemple, une dilatation des pupilles très élevée et une dilatation très faible face à des visages en colère sont toutes deux associées à un risque accru de récidive alors que seule une dilatation faible, face aux visages emprunts de tristesse est associée au même risque.
Source: Psychophysiology 27 September 2016 DOI: 10.1111/psyp.12764 Pupillary reactivity to negative stimuli prospectively predicts recurrence of major depressive disorder in women
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