J'aurais aussi pu intituler ce post "Ou comment je ne suis pas animatrice de centre de loisirs".
Les vacances... J'ai de la chance, chaque fois que les Blonds sont en vacances, je le suis aussi, une semaine. Alors, j'ai de la chance d'être en vacances ou d'être en vacances en même temps que mes enfants?
Autant vous dire, mais vous le savez si vous me lisez depuis quelques temps, que cette question des vacances "partagées" m'a souvent angoissée. Que faire d'eux toute la journée, surtout qu'il pleut souvent, ici, en Normandie? Comment taire mes frustrations d'adulte, mes envies ?
Presque 8 ans de vacances qui m'ont semblé frustrantes et problématiques. Peut-être qu'aujourd'hui, si je pose les mots sur cette angoisse, c'est qu'elle disparait...
Mes vacances sont mes vacances. Ce ne sont pas uniquement celles de mes fils. Je ne suis et ne serai jamais animatrice de centre de loisirs. Bien sûr qu'il y a des temps consacrés à l'un ou à l'autre, des activités qui leur sont destinées mais je ne suis pas de celles qui s'oublient. Il pleut? Alors tant pis, jouez seuls et laissez moi lire ou travailler. Vous ne savez pas quoi faire, alors aidez-moi à cuisiner, ranger, dessinez à côté de moi.
Leur ennui ne me fait pas peur. A vrai dire, il m'arrive même de le provoquer. Cela me rassure de savoir que mes enfants s'entendent bien avec eux-mêmes, qu'ils se supportent et acceptent d'être sans contrainte de planning ou d'activités.
Ernest a joué seul, dans sa chambre, plus que jamais. Pour Octave, même si cela semble compliqué comme cela l'a toujours été, les livres ont constitué un bon rempart à l'ennui, quand il n'était pas au club d'échecs.
Leur ennui est, à mon sens, un excellent exercice pour aller bien : il oblige à trouver en soi, ou autour de soi, des ressources pour supporter le moment, le vide, le silence, cette espèce de vacuité qui paraît angoissante pour beaucoup.