Il ne sait pas gérer son compte Twitter, mais il gérera les codes nucléaires.
Le résultat du vote de mardi aux États-Unis est une tragédie dont on ne mesure pas encore pleinement les conséquences.
Une imposture. Une clownerie bien réelle. La victoire de la misogynie.
"We are not as good a people as we thought" ou "this country has lost a part of it's soul" pouvait-on entendre très justement dans les chaumières du pays maintenant assurément le plus détesté au monde. Vous vous rappeler quand Trump a insulté les parents musulmans d'un soldat mort au combat pour les États-Unis? Sick! Cette ignoble ordure est votre chef maintenant.
Donald Trump n'aurait jamais dû passer proche de la présidence. Par simple bon sens. Que tant d'Étatsuniens en difficulté financièrement aient choisi Trump pour les sauver implique un manque de lucidité majeur. Que tant de gens se soient convaincus des mensonges répétés, un de ceux-là étant qu'Hillary était "l'establishment", est terrorisant. Donald est aussi l'establishment. Tout ceux qui gravitent dans l'entourage de l'homme d'affaires SONT l'establishment. Que d'écran de fumée! Ça a endormi la moitié de leur pays! Qu'un homme si publiquement amoral et haineux ait réussi à se gagner le respect de la moitié du pays confirme que le déclin des États-Unis est d'abord mental. Qu'il n'ait pas été tout simplement éliminé de la course après de nombreuses esclandres misogynes ou racistes prouvent aussi que ces types de raisonnement sont bien existants dans une large partie des États-Unis. Et pas dans le grenier.
Il n'a pas existé suffisamment de décence aux États-Unis pour vaincre l'indécence de Donald Trump.
Sa victoire est celle du nativisme. de l'autoritarisme, de la misogynie, de l'ignorance et du racisme. Le cancre est devenu Président de la classe.
Cette victoire électorale est une aberration dans l'histoire des États-Unis. Le 20 janvier prochain, les États-Unis diront adieu au premier Président Afro-Étatsunien, un homme d'intégrité, de dignité et de générosité. Ils seront ensuite témoins de l'investiture d'un arnaqueur, trichant fièrement ses impôts, qui a fait assez peu afin de freiner les courants de xénophobie et de suprématie blanche.
Et qui attrape les femmes par la croupe et les embrasse sans consentement. YEAH!
La révulsion et la profonde anxiété deviendra une seconde peau aux États-Unis. Hargne et agression, le nouveau tempo.
La Cour Suprême (républicaine) et son Congrès (républicain et d'extrême droite) seront teintés des parfums de dédain envers les femmes et les minorités, envers les droits civils et la science, dont les désavoeux de la part de Trump ont été démontrés sans arrêt. La vulgarité Trump est sans bornes. Il n'aura jamais une seconde de patience envers le plus faible. Comment celui-ci a-t-il pu croire en cette fraude? L'hispanique? la femme? le juif? le musulman? l'afro-Étatsunien?
Avec ce que le FBI a fait, est-ce que ce sera maintenant la norme de venir s'ingérer dans une campagne quand la cause semble perdue afin d'en influencer incommensurablement l'issue finale?
Qui était le tricheur dans la campagne déjà?
Trump avait raison, cette élection était truquée.
Trump est une caricature de tous ces réflexes pourris que l'on prêterait au radical de l'extrême droite. Qu'il ait gagné est une défaite sociale et sociétaire. C'est un message hostile aux intelligences personnelles. Même aux intelligences moyennes.
Que la pluralité électorale ait choisi de vivre dans le monde de Donald Trump est une horreur. Le citoyen Étatsunien plonge maintenant dans un monde arrogant. de vanité. de haine, de non-vérités. d'ignorance. d'imprudence, de mépris pour l'appareil démocratique qui mènera au déclin d'un pays qui allait fort bien.
Rendre le pays meilleur à nouveau? IL L'ÉTAIT DÉJÀ! et ils ont cru ce fieffé menteur!
George Orwell, ce fascinant visionnaire et observateur de la chose politique et sociale, disait juste. L'opinion publique n'est jamais sage, tout comme les gens ne sont jamais fondamentalement gentils.
"...l'affaire est que la relative liberté dans laquelle nous baignons dépend de l'opinion publique. La loi ne nous protège de rien. Le gouvernement les créé, mais la manière dont elles sont appliquées dépend du tempérament général des gens du pays. Si un nombre important d'entre eux souhaite parler de liberté d'expression, nous parlerons de liberté d'expression, même si la loi l'interdit. Si l'opinion publique est molle, les minorités risquent d'être persécutées. Même si des lois existent pour les protéger."*
Racisme, sexisme, intimidation, l'opinion publique est molle.
Trump a fait sa campagne, surfant sur des vagues de désenchantement créées de toute pièce.
"Nous perdons nos emplois! je vous redonnerai des emplois!"
Faux! Faux! Faux!
Fort impressionant taux de chômage actuel se situant autour de 4.9% aux États-Unis.
Où es le problème?
Au pouvoir.
À partir de janvier 2017.
Même les Républicains ont peur. Ils parlent de "deux personnalités" comme si ils fantasmaient sur un autre candidat que le populiste qu'ils ont choisi. Ils s'inventent un Trump.
Le message est clair. N'allez plus à l'école. L'avenir est aux cancres plein de morve.
Donald Trump n'a pas été élu sur une plateforme de décence, de fair-play, de modération. de compromis, ou même sur une règle de loi. Il a été élu sur une plateforme de ressentiment.
Le fascisme ne peut pas être le futur des États-Unis.
Mais c'est très certainement comme ça que ça commence.
Avec un intransigeant réactionnaire mythomane délogeant une résiliente. intelligente et compétente femme de tête. Imparfaite, mais décente. Déloyale peut-être, mais en amont avec la planète. Et qui paie ses impôts.
Les États-Unis ont choisi de dire non à l'intelligence.
Et oui à l'intolérance.
Quand un couteau tombe, si on veut le saisir au vol. il faut savoir le faire par le manche. Il le faudra.
Parce que le monde est un peu plus pire depuis mardi.
Pas certain encore de ce qu'il faudra prévoir.
A hard rain may fall.
Musulmans du monde entier, visez bien.
Épargnez leurs voisins.
* tiré de Freedom in the Park