Stan Against Evil // Saison 1. Episodes 1 et 2. Dig My Up Dig Me Down (Pilot) / Know, Know, Know Your Goat.
En commandant Stan Against Evil, IFC a probablement voulu faire une parodie de Ash vs. Evil Dead. Cette série d’horreur surnaturelle fonctionne par moment mais pas totalement à d’autres. Disons que le cold-open de la chèvre dans le second épisode est un moment fun mais le reste de l’épisode est assez irritant. Au premier abord, le premier épisode nous offre une parodie assez fun de la franchise Evil Dead. John C. McGinley (Scrubs) a lui aussi une chemise à carreau, comme Bruce Campbell dans Evil Dead, il y a aussi un esprit de vieille femme terrifiante, il y a aussi un livre avec des tas de trucs bizarres dedans, etc. La référence est donc belle et bien présente mais ce n’est pas toujours aussi efficace que l’on ne pourrait probablement le souhaiter. Notamment car l’histoire de la chèvre dans le second épisode ne fonctionne pas comme prévu. Créée par Dana Gould, ancienne scénariste des Simpsons, Stan Against Evil utilise alors tout un tas de références horrifiques et fantastiques au fil des épisodes, quelque chose qui est déjà très bien fait dans le fameux « Treehouse of Horror », l’épisode d’horreur qu’il y a chaque année dans les Simpsons. Dana Gould connaît l’horreur et elle connaît aussi les références qui fonctionnent.
Stan, shérif forcé de prendre une retraite anticipée, a du mal à passer le flambeau à sa remplaçante, Evie. Les deux vont néanmoins former une alliance afin de combattre des démons qui hantent la ville, construite sur le lieu d'un massacre de sorcières au 17ème siècle.
En s’enfermant un peu dans une sorte de Evil Dead nouvelle génération, Stan Against Evil ne permet pas de ressentir toutes les (bonnes) références horrifiques qu’il y a derrière la série, de Jusqu’en Enfer à Buffy contre les Vampires, sans parler de tout un tas de références que je n’ai pas personnellement. L’un des véritables avantages de Stan Against Evil ce sont les influences de Sam Raimi bien entendu qui sont présentes de partout et notamment chez John C. McGinley et sa façon d’incarner l’ancien shérif Stanley Miller. Stan est rapidement là pour faire un parallèle avec Ash d’Exil Dead, tant d’un point de vue physique que dans l’histoire qui est racontée autour du personnage. Stan Against Evil se rapproche du concept d’Ash vs. Evil Dead alors forcément le problème c’est que la comparaison ne tient pas. Stan Against Evil est tout de suite moins sympathique malgré le fait que cela aurait très bien pu être une production Sam Raimi rendant un hommage plus que correct à toute son oeuvre. Si la bonne blague potache fonctionne dans le premier épisode, le second part en cacahuète assez rapidement. Pourtant, l’introduction du second épisode était fun et pleine de folie. Mais le tout se transforme trop rapidement en grand n’importe quoi.
Ainsi, même si Stan Against Evil reste un divertissement honorable sur certains points, le second épisode ne laisse rien présager de bon pour la suite. Il n’y a pas grand chose à attendre de Stan Against Evil si ce n’est des séquences qui pourraient venir de Ash vs. Evil Dead mais avec moins de conviction ou en tout cas le sentiment que cela ne fonctionne pas aussi bien. J’aime beaucoup Sam Raimi et son oeuvre mais je suis forcé de constater également que cette adaptation ne colle pas toujours aux attentes qu’elle peut créer. Dommage.
Note : 5/10 et 4/10. En bref, une idée sympathique qui aurait sûrement mieux fonctionné en petite web-série.