American Horror Story : Roanoke // Saison 6. Episode 9. Chapter 9.
Avec cet épisode, American Horror Story poursuit son inspiration claire du found-footage en reprenant plus ou moins les bases d’une histoire proche du Blair Witch Project (version originale et pas version 2016). L’inspiration fonctionne et permet surtout de donner un tout autre point de vue. J’ai beaucoup aimé la façon dont la série cherche à nous montrer les détails de ce qui se passe avec ces nouveaux intrus à qui il va arriver les pires choses (finir brûler vif c’est tout de même ce qu’il y a de plus terrible). Je pense que cet épisode est l’un des meilleurs de la saison, notamment dans son utilisation du found-footage. On change encore de ce qui a été fait avec les coulisses de la production ces derniers épisodes. Ces nouveaux personnages introduits dans cet épisode (dont une incarnée par Taissa Farmiga) permettent d’apporter du sang neuf à la série. Sophie, son personnage, est le parfait exemple de ce que les médias sociaux ont fait de la société actuelle. On retrouve alors le Ryan Murphy papa dans cet épisode avec sa critique de ce qui est en train (pour lui) de faire du mal aux générations futures. Il reste tout de même assez soft par rapport aux évènements tragiques qui vont suivre. Cela permet aussi de montrer que les réseaux sociaux ont accentué le besoin d’être célèbres à tout prix.
Quand ils tombent sur Diana, on savait pertinemment que c’était son esprit était donné que dans l’épisode 6 elle a passé l’arme à gauche. Mais c’est tout de même des adolescents un peu bêtes qui n’avaient qu’une envie : revenir. Même si la police les a prévenu de ne surtout pas le faire. Sarah Paulson continue de me surprendre. Elle incarne avec brio tous les personnages qu’elle a eu à incarner cette saison. Je me demande si au fond ce n’est pas elle le meilleur caméléon du casting de American Horror Story. Tout le monde parle de Jessica Lange mais le départ de cette dernière a fait du bien à la série (ce n’est que mon avis, mais je ne pense pas être le seul à le penser).Cela permet à Ryan Murphy de moins se concentrer sur sa soi-disante muse et créer des intrigues réellement intéressantes autour d’autres personnages et castings variés. Au fond, cet épisode nous offre une vraie course, visuelle et narrative, afin de nous plonger au coeur d’une histoire légèrement différente mais complémentaire à ce que l’on a déjà vu précédemment. American Horror Story est une vraie bonne surprise cette année tant elle démontre sa capacité à se muer au fil des épisodes tout en conservant les idées de départ. C’est un vrai labyrinthe par moment mais un joli labyrinthe qui pourrait bien se poursuivre l’année prochaine que je pourrais ne pas être déçu…
Note : 9.5/10. En bref, American Horror Story continue de proposer de nouvelles idées avec soin et brio.