Tout ce que le monde compte de plus réactionnaire et de rétrograde se frotte les mains, leur chouchou a été élu aux Etats-Unis. Ils jubilent ces grands bourgeois incultes qui ne jurent que par la rentabilité financière du capital. Leurs émules d'extrême-droite font pêter les bouteilles de champagne.
Les peuples, les pauvres, ceux qui sont obligés de travailler pour vivre et parfois de s'en rendre malades ou d'en mourir, les "minorités", les dissidents du système, les ouvriers, les employés, les gens modestes qui n'ont rien, ceux qui n'ont plus de maison ou qui se saignent pour ne pas être jetés à la rue, tous ces "manants" du capitalisme n'ont rien à espérer de cette victoire d'un magnat du capitalisme.
Le président français fait mine d'être déçu de ce résultat, mais sa politique risque de nous mener à une montée très forte de l'extrême-droite en France qui sera très certainement soutenue par l'administration Trump.
Certains dans la droite française pourront chercher les faveurs de Trump, ou reprendre son discours, le nouveau chef de la maison blanche n'aura sans doute pas de reconnaissance pour eux. L'extrême-droite va peut être profiter de tout cela et le peuple français trahi par le parti socialiste et par François Hollande cherchant une issue pourrait éliminer ce qui ose encore s'appeler "la gauche" du paysage politique.
Ce président de "gauche" et son gouvernement ont envoyé la police contre les "Nuits debout", ne l'oublions pas. En agissant de la sorte, ils ont montré la vraie nature de leur pouvoir, celui d'une complicité sans faille avec les puissances dictatoriales du grand banditisme capitaliste.
Tous les dirigeants des partis politiques qu'ils soient américains ou français, tous sans exception sont au service d'intérêts qui n'ont rien à voir avec les peuples, ni avec la démocratie.
Les forces du capital sont des forces incontrôlables par des gouvernements ou des partis, elles transforment le monde à grande vitesse, sèment la guerre là où elles trouvent des obstacles à leur expansion, achètent les électeurs ou les manipulent. Seuls des grands mouvements de masses politiquement éduquées et démocratiques pourraient contrôler ces forces du capital, les neutraliser et construire une alternative.
Construire une alternative populaire et démocratique suppose une éducation politique de masse et des rassemblements de millions de gens sur des modes opératoires radicalement nouveaux comme ont essayé de le faire de façon encore limitée les "Nuits debout" qui ne sont qu'une toute première expérience immature mais intéressante d'une révolution démocratique anti-autoritaire,créative, libertaire, plaçant l'individu comme maître libre de son destin collectif.
Les idées révolutionnaires et démocratiques font très lentement leur chemin, après avoir vécu la terrible désillusion du soviétisme bureaucratique et criminel elles vont devoir s'affronter aux pires réalités : celles d'un capitalisme destructeur de sens et de vies mais dont le développement rapide crée les contradictions qui en son sein font naître des perspectives radicales de changement.
Trump suivra la politique que lui dicteront les ultra-riches, les Etats-Unis d'Amérique continueront d'essayer d'être les maîtres du monde et les dirigeants français d'être les gardes chiourmes d'un système qui détruit progressivement la démocratie.
Les démocrates doivent se déconnecter de ce système et construire leur propre réseau politique, s'organiser en toute indépendance des partis et des médias, construire la théorie de la liberté totale pour chaque individu pour une société de la création et de l'initiative citoyenne et libertaire.