Lorsqu'on avait évoqué devant moi Gujan Mestras et la dégustation d'huîtres, j'avais imaginé les eaux scintillantes de l'océan, une petite cabane au bord de l'eau limpide sous un ciel azur, l'immensité... En arrivant sur les lieux, j'ai plutôt eu l'impression d'être dans un reportage sur la Sibérie, dans ces régions sinistrées, à moitié désertes et délabrées. Mais attention, il ne faut pas se fier aux apparences, nous nous trouvons dans la région aux 7 ports, dans la capitale de l'ostréiculture, dans le premier centre naisseur européen de ces petites bêtes si recherchées et si appréciées sur nos tables. Pour en savoir plus, il est possible de visiter la Maison de l'Huître, d'aller découvrir le gros port de Larros, ou encore de se rendre dans l'une des multiples cabanes à dégustation. Riches en oméga3, en fer, en phosphore, les huîtres contiennent plein de bonnes choses et on en dit même qu'elles seraient un anti-dépresseur naturel et renforceraient le système immunitaire. Bon, peut-être qu'en nous rendant dans le coin un dimanche matin, ce n'était pas le timing idéal pour rencontrer la foule et l'animation. Qu'importe, le paysage, bien que surprenant, a quand même de quoi séduire. D'abord, l'enfilade de petites habitations en bois, charmantes, les canaux qui mènent au bassin, certes asséchés et avec des bateaux passablement abîmés, échoués dans la vase... Malgré tout, j'ai aimé ces paysages sauvages, ces sentiers que l'on imagine battus par les vents en hiver, écrasés de soleil en été et qui augurent de la possibilité de longues balades, ces immeubles neufs posés sur l'eau et qui s'intègrent parfaitement au paysage, et ces innombrables ports qui démontrent l'importance de la production ostréicole. On peut d'ailleurs faire une sortie avec un ostréiculteur pour découvrir son métier, avant de passer à l'inévitable dégustation, avec un petit verre de bon vin local et avec modération, bien évidemment !