L'incompréhension. En moins de six mois, c'est déjà la deuxième fois que nous nous réveillons avec une dure nouvelle sur le plan politique, et le sentiment de vivre dans un monde que nous ne comprenons plus. Qui se divise et perd espoir. Qui appelle à une rupture pour mieux se replier sur lui même. Une situation dont on ne peut se contenter.
La victoire de Donald Trump, comme celle du Brexit d'ailleurs, pour tous les socialistes, démocrates du monde entier, c'est le rejet de nos valeurs, la consécration du populisme, la défaite du progressisme, le rejet de notre bilan, l'esprit revanchard - des électeurs qui se sont déplacés et qui ont voté en toute connaissance de cause. Pas de fatalisme - nous ne pouvons accepter que ces victoires deviennent une banalité, ou laisser les populistes de tout poil capitaliser sur cette dynamique qui leur est favorable. De combien d'électrochocs avons-nous besoin ?
C'est un nouveau contrat social que la gauche, les partis comme les élus, doivent proposer. Défendre notre bilan, l'expliquer. Mais surtout atteindre ceux qui ne nous comprennent plus, ceux qui nous rejettent, ceux qui appellent à un changement de paradigme. Ne parlons pas qu'aux nôtres. Nous ne pouvons plus nous contenter d'un simple " business as usual ".
Alors maintenant, qu'est ce que l'on fait ?