C'est le constat du Réseau Education Sans Frontières, qui rassemble enseignants, parents d'élèves et anonymes pour défendre les sans-papiers et leurs enfants expulsés lors des rafles du Ministère de l'Identité Nationale.
Le Réseau Éducation Sans Frontières a rejeté l’invitation du ministre qui souhaitait le rencontrer à la veille de la présidence française de l’Union Européenne. La lettre de RESF au Ministre est simple. Elle résume la honte.
"Vous avez fait voter une loi destinée à empêcher les parents et les enfants de vivre ensemble et jetant l’opprobre sur une immigration dont votre texte insinue"RESF ne savait pas que Brice Hortefeux gonflait ses chiffres : non content d'expliquer le 19 juin dernier qu'il avait réussi à expulser 80% de sans papiers de plus qu'en 2007, il s'était félicité de la "forte progression de l'immigration professionnelle." Patatras ! Le Monde a révélé le pot aux roises dès le lendemain : les statistique prennent désormais en compte des travailleurs européens de l'Est, soit près d'un tiers des salariés étrangers accueillis.
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"Vous avez assigné à vos services l’objectif de 25 000 expulsions en 2007, 26 000 en 2008, 28 000 en 2009, précisant à l’unité près, les quotas dus par chaque préfecture, comme s’il s’agissait de fret. Que n’exprimez-vous vos objectifs en têtes ou en quintaux ? "
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Jusqu'à une période récente, les tableaux officiels des flux migratoires ne prenaient en compte que les ressortissants des pays tiers, hors UE. Le gouvernement, encouragé par le chef de l'Etat à porter l'immigration économique à 50 % des flux migratoires, comptabilise désormais aussi les nouveaux Européens entrés dans l'Union depuis 2004. Ces derniers (à l'exception des Chypriotes et des Maltais) sont pour une période transitoire soumis à l'obligation de détenir une carte de séjour s'ils veulent travailler.