Des chercheurs britanniques ont développé une intelligence artificielle capable de prédire les décisions de justice dans des cas de violation de la convention européenne des droits de l’homme.
L’intelligence artificielle prend une place croissante dans le quotidien. Assistants virtuels, robots-chirurgiens, robots-juristes ou véhicules autonomes… les exemples sont multiples et se sont enrichis d’un dernier récemment. Des chercheurs de l’Université College de Londres et de l’Université de Sheffield ont en effet mis au point un programme d’intelligence artificielle qui peut prédire l’issue légale des affaires de torture et traitement dégradant, de procès inéquitable ou d’atteinte à la vie privée et familiale. Autrement dit, pour tout cas de violation des articles 3, 6 et 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Pour deviner quels seront les verdicts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), l’intelligence artificielle analyse les textes des cas grâce à un algorithme de machine learning et détermine s’il y a une violation de la loi. Le robot a ainsi prédit avec succès 79% des 584 cas étudiés. Les scientifiques insistent cependant sur le fait que cela ne remplacera pas le travail d’un juge ou d’un avocat mais pourrait les aider dans leurs activités. Pour l’instant, les tests ont été réalisés sur des textes rédigés par la CEDH et publiquement accessibles. La prochaine étape sera d’utiliser les données plus amont, celles soumises à la cour.