Salut Laurent, la tournée des Hurlements chantent Mano Solo est finie, mais pas de vacances pour toi. Présente-moi un peu ton nouveau projet.
Laurent : En fait, J'ai rencontré Chloé, qui est la guitariste du groupe, une joueuse surprenante. J'en suis tombé amoureux. On a jouer quelques morceaux ensemble et, très vite, on s'est demandé ce qu'on allait en faire. Pour nous accompagner, on a penser à 2 personnes, Vincent qui est le multi-instrumentiste des Hurlements, et Julien à la contrebasse et stomps. Donc on est 4 et le protocole de départ étant de faire de la chanson folk world. C'est-à-dire que sur chaque chanson, il y un instrument différent. Par exemple, Vincent étant capable de jouer du oud, on va se retrouver dans un souk à Alep. On voulait une atmosphère par titre, et on voulait chanter en français et en anglais. On a travaillé pendant 1 an et demi ensemble et on a enregistré via un label qui s'appelle Cristal production qui est à Rochefort. C'est le même qui a produit la tournée et l'album LES HURLEMENTS D'LEO CHANTENT MANO SOLO. Entre temps, sur notre tournée des Hurlements, Arno Futur, chanteur des Sales Majestés, invité sur scène, part avec la maquette et la fait écouter à Julien, représentant du label Musicast. Julien l'écoute donc et est intéressé pour distribuer l'album. Et de fil en aiguille, le tourneur des Hurlements me dit qu'il peut m'organiser des concerts. Et nous y voilà, c'est un conte de fées autour de ma rencontre avec Chloé et l'association avec Julien et Vincent qui sommes de très bons amis et avec lesquels j'avais envie de jouer ailleurs. Le format à 4 personnes, avec une logistique simple nous a tous séduit.
Comme une remise à zéro ?
Oui, l'envie de retrouver les gens, les bars, les clubs, les 1ères parties. Retrouver les choses à l'état où je les ai connues au départ. J'ai un passif, 20 ans de carrière, j'ai joué partout, dans le monde, en France, et j'ai ce besoin de revenir à l'essentiel.
Qu'elle est l'origine du nom du groupe ?
Cela vient d'une chanson de Gainsbourg "Overseas Telegram". C'est quelqu'un qu'on apprécie parce qu'il était lettré et faisait de très bonnes chansons. Sur sa fin de carrière, il était très populaire. Il a fait ma culture musicale, c'est ce que mes parents écoutaient dans la voiture familiale.
Tu t'inspires donc de Gainsbourg ?
Je n'ai cette prétention là. Pour nous c'est un titre qu'on a revisité. On y a trouvé un angle et une amplitude qui nous correspond. On s'est simplement dis qu'on allait s'appeler Télégram. Depuis, on a su qu'un réseau djihadiste s'appelle pareil, et on n'a pas voulu changer parce que c'était une histoire de circonstances et de moments et cela correspond à tout le monde. J'espère qu'on s'intéressera plus à nous qu'à ce réseau.
Tu penses que cela peut porter préjudice ?
Sincèrement non, et si c'est le cas, tant pis.
D'ailleurs, il est difficile de retrouver le groupe sur internet. Les premiers liens mènent vers un groupe de pop anglais.
Justement, c'est là toute la différence avec nous. On est un groupe franglais, donc le nom est mi anglais, sans le "me" à la fin, mi français avec les accents aigus.
Quelles sont donc les inspirations pour cet album ?
La vie, l'amour, l'actualité, le social pour ne pas dire la politique. C'est ce qu'on vit aujourd'hui. En tant que chanteur, on veut faire passer un message, tout en étant prudent et ne pas être mal compris.
Pourquoi avoir choisi ce style très folk, loin des Hurlements ?
J'ai toujours composé avec une guitare folk, et lors des répétitions avec les cuivres et autres, chacun y mettais sa patte. Notre désir était de pouvoir jouer facilement en acoustique, au coin du feu comme sur scène. Pas besoin de sortir une tonne d'instruments. Finalement, les chansons restent brutes de composition.
Après 3 albums, où en est ta carrière solo ?
C'est fini. Je ne peux plus monter sur scène en proposant un truc sous mon angle et ma seule responsabilité. Je suis plutôt un chef de meute. J'amène des projets, des idées et on les élabore ensemble. Souvent on me suit, mais je prend en considération ce que chacun à amener. Pour preuve, mes droits Sacem sont divisés à part égales avec tous les musiciens avec qui j'enregistre. C'est aussi une question de partage humain. Chacun s'approprie les chansons.
L’agenda est bien rempli jusqu’à la fin de l'année. D’autres dates sont prévues l'année prochaine ?
On est sur de bonnes pistes, on va faire pas mal de premières parties. Ce qui est compliqué avec notre groupe si jeune, c'est de trouver de longues représentations avec son public, et éviter de jouer devant seulement 40-60 personnes et présenter 4-5 chansons. Après de mon côté, j'ai plein de choses à faire, avec les Hurlements d'Léo, on a reformé Un air deux familles avec Les Ogres de Barback et on joue en janvier, en plus de la tournée des festivals cet été. On prépare aussi l'album des 20 ans des Hurlements. Au-delà de ça, j'ai des sollicitation pour accompagner des jeunes groupes, soit sur l'écriture soit la musique, de la résidence en fait. J’ai côtoyé pleins d'artistes talentueux aux 43e rencontres d’Astaffort. Je trouve ça chouette de mettre au service mon expérience de 20 ans de bourlingue. J'essaie de comprendre leurs projets et leurs profils pour les accompagner même si j'ai mes limites. Mais quand j'y arrive, je suis heureux.
Merci pour ton accueil chaleureux et bonne continuation à toi et tes proches.
Pour retrouver Télégram sur internet : http://jdcjdrtelegram.wixsite.com/telegram
Dates de concert à retrouver sur le site et la page Facebook. Il y en a pour tout le monde !