Aujourd’hui, à 16h34, les femmes françaises devraient arrêter de travailler si elles estimaient être moins bien rémunérées que les hommes à poste égal. Le collectif « Les glorieuses » s’est emparé du sujet et madame la Ministre du Droit des Femmes, Laurence ROSSIGNOL leur aurait même apporté son soutien. Il m’a semblé intéressant de plonger dans les bases de données des questionnaires gérés par FORMITEL afin d’obtenir quelques éclairages sur ce sujet. En particulier les +4.000 réponses enregistrées par le diagnostic Risques Psychosociaux amène quelques éléments intéressants.
Première information : il ne semble pas y avoir de différences fondamentales sur les risques ressentis. La différence la plus importante, qui reste limitée à 3%, porte sur la perception de l’entreprise. Les femmes seraient elles donc plus sensibles au fonctionnement de leur entreprise, à son avenir à moyen terme ?
Par contre, une première différence importante apparaît lorsque l’on regarde le rapport au temps dans les contrats de travail. Alors que nous sommes pratiquement à l’équilibre pour les contrats à temps plein, les femmes sont beaucoup plus nombreuses à travailler à temps partiel. La proportion de femmes est encore plus importante pour le temps partiel choisi : la fameuse après midi du mercredi ? Une autre question importante du diagnostic porte sur la rémunération. A l’affirmation « Ma rémunération est cohérente avec mon investissement personnel », le total des avis positifs est exactement le même pour les femmes et les hommes : 33%, soit un tiers des répondants :Certains des articles parus sur le sujet justifient les différences de salaires par le manque d’appétit des femmes pour la négociation, surtout lorsqu’il s’agit de leurs propres intérêts. Il se trouve qu’une des questions du diagnostic porte sur l’aspect négociation, de façon plus globale que le simple aspect salaire «J’ai la possibilité de discuter, de remettre en cause ce que l’on me demande sans me mettre en difficulté ». Sur ce point particulier, la différence entre les femmes et les hommes est déjà plus significative : Voilà donc quelques éléments qui permettent peut être de comprendre pourquoi toutes les femmes ne se sont pas arrêtées cet après midi à 16h34…
En attendant, n’hésitez pas à faire vous aussi le point sur vos risques psychosociaux. L’outil mis au point par un groupe de travail Centrale Ethique reste accessible sur : diagnosticrps.net