Dans cet article nous allons voir ensemble plus avant en l'ancrant dans son actualité l'un des multiples indices détaillés dans le livre
et qui a une importance toute particulière à l'heure actuelle pour saisir le tableau général de l'investissement en actions.
Ceux qui suivent le site régulièrement auront remarqué qu'une bonne part de l'apprentissage et des éléments présentés portent sur des 'grandes données' et ne font pas place à l'étude de
valeurs en particulier. Nous y viendrons mais plus tard lorsque toutes ces notions générales de titrisation, de carry-trade et autres mouvements macro-économiques auront été assimilées d'autant
qu'à l'heure actuelle elles conditionnent une très grande part de la performance réalisée. Les valeurs peuvent être cassées en deux en quelques semaines sur ces bases avec lesquelles elles
semblent ne pas avoir de lien direct. C'est primordial.
L'indice MONDE, le MSCI World Index, fait ainsi partie de ces éléments à considérer pour comprendre l'environnement global dans lequel nous évoluons. Ainsi, si connaître le temps pour une sortie
en montagne peut se résumer à regarder la météo, une sortie d'une semaine nécessitera peut être d'ensavoir un peu plus sur l'anticyclone qui se situe aux Açores ou sur l'air froid venu de
Scandinavie combien même vous vous situez dans les Alpes. Disposer d'un panorama même succinct est dans le monde de l'investissement chose importante car il permet de se doter d'une base sur
laquelle se retourner de temps à autre pour comprendre ce qui se passe. 80 % de la réussite provenant de l'éradication des erreurs, l'une d'entre elle est de s'enferrer dans des positions alors
qu'on nage à contre-courant de très grandes masses météorologiques ou face à des courants globaux de sens inverse.
Comme chaque pays ou place boursière qui dispose d'un indice phare, les valeurs cotées dans le monde sont regroupées dans cet indice. Créé en 1969 par la banque d'affaires Morgan Stanley, il se
décompose en fait en 2 :
- le MXWO, celui que nous allons étudié concerne en fait uniquement les pays développés la très grande part de la capitalisation étant située ici.
- le MXWD intègre les pays développés et émergents.
Tous 2 sont consultables sur reuters et Bloomberg pour leurs
valeur quotidienne. D'autres indices existent comme le FTSE All World Index encore plus large mais le MSCI World fait référence comme le S&P 500 pour les valeurs US. Toutes les grandes
réflexions des stratégistes ont à un endroit cet outil de mesure. Plus près du terrain quotidien pour chacun d'entre vous, savoir si le MSCI world est orienté à la hausse ou à la baisse vous
donne une indication sur quelques dizaines de 'milliers de milliards' de $ (des trillions) de capitalisation boursière. Bref, une masse et une
direction qu'on peut difficilement ignorer.
Signalons également le MSCI World (ex -hors- USA)
Index qui permet d'extraire les valeurs US qui représentent une part très importante.
Sur le 1er graphe on observe que depuis sa création, pratiquement aucune phase historique n'a réussi à poursuivre un mouvement haussier
dans un environnement présentant l'économie américaine en récession.
On perçoit un pic à la fin 2007 avec un retournement de tendance que nous allons explorer plus finement à l'aide du graphe 2 ci-dessous :
La tendance haussière depuis 2003 a été rompue en janvier (vert foncé) à la suite d'un double top pleinement mis en valeur par la moyenne
mobile à 50 jours.
La hausse depuis mars apparaît comme un simple pull-back qui a connu un échec retentissant ces dernières semaines contre son ancien support désormais résistance. Un canal baissier s'est donc
ouvert (en rouge) qui montre que le niveau atteint hier est loin encore des supports importants liés à cette nouvelle tendance.
L'indice hors USA a un peu mieux résisté ou le MXWD également mais les bastions sur la planète qui tiennent encore se situent plus sur les places de Hong Kong, Séoul,Taïwan
ou Singapour par exemple que dans les supposés eldorado indien ou chinois qui ont connu pour leur indice boursier des chutes de 50 % ces derniers mois pour ne citer que
l'Asie.
Conclusion : l'orientation générale est à la destruction de valeur sur la planète plus qu'à l'encaissement de plus-values. Ceci a une conséquence :
- sur les portefeuilles et l'orientation de gestion des grands fonds mondiaux
- sur les capacités financières qui s'amoindrissent pour alimenter l'économie et l'effet richesse d'un point de vue psychologique.
- l'actualité étant dominée par les financières, particulièrement anglo-saxonnes, les relais de croissance pour les banques dans la gestion de fonds et la perception de commissions sur les
encours pour compenser les pertes dans l'immobilier connaissent un terrain qui s'effrite également.
Les 1 400 forment un dernier rempart pour asseoir un éventuel rebond... une revisite des plus hauts de 2000 ... un test global considérable.