Chaque pays aimerait être le père fondateur de la merveille qu’est la frite!
Son succès n’a pas de frontières et il existe même une journée internationale de la frite belge : le 1er aout !
Controversée, nous les belges, ça nous énerve toujours autant qu’on l’appelle partout dans le monde la French Fries car pour nous, elle n’a rien de française puisqu’elle est née chez nous ! Il y a plusieurs explications au fait que, malgré ses origines belges, la frite soit appelée “french fries”, et donc littéralement “frite française”. La théorie la plus probable serait que les soldats américains aient apporté la recette avec eux à la fin de la Première Guerre mondiale, en l’appelant “french fries”, à cause de la langue parlée par les soldats belges.
Mais en effet, ce serait sur les bords de la Meuse, dans la région de Namur en Belgique, que la frite aurait été inventée.
Un écrit de 1781 nous raconte que les Wallons habitant au bord de la Meuse avaient l’habitude de venir y pêcher de petits poissons avant de les faire frire. L’hiver, si la pêche était mauvaise, ce plat populaire était remplacé par des petits morceaux de pommes de terre plongés dans un bain d’huile. À partir du XVIIIe siècle, on voit apparaître dans les écrits de l’époque la taille en bâtonnets, le tout rendu populaire par les friteries ambulantes des frères Krieger.
La frite belge — la meilleure — doit sa perfection à différents facteurs, du choix de la patate à la cuisson en deux temps. Mais avant d’avoir une frite, il faut une belle patate, une bintje à la chaire farineuse pour un cœur fondant et riche en amidon pour un extérieur croustillant. Après l’épluchage et le découpage des bâtonnets, il faut laver les frites à l’eau avant de les sécher.
Côté friture, et là réside toute la différence, c’est dans un bain de graisse de bœuf que les frites sont plongées, à température moyenne et pendant environ 6 minutes pour la première cuisson. Un second bain de 2 à 3 minutes dans la graisse cette fois montée à 170° garantit le croustillant de la frite. Salée directement après la cuisson, la frite belge se mérite et se mange brûlante, pour réchauffer les cœurs.
En deux siècles, la frite est devenue un plat incontournable, en particulier aux États-Unis où les Américains en consommeraient près de 30 kilos chacun par an.