Le Jour J est arrivé ! Ouf, il est temps que cette campagne cesse, la brutalité des propos et la vulgarité ambiante ont fini par me faire désespérer de l’Amérique. Pour oublier tout cela, je me suis plongée dans ce bel ouvrage signé Philippe Labro, qui vient de paraître en poche aux éditions Points Seuil. Ce fin connaisseurs de l’ Amérique croque 50 portraits de légendes parmi les héros américains depuis l’Indépendance jusqu’à ce jour. Je n’ai pas pu m’empêcher de dénicher les signes astrologiques de chacun d’entre eux pour vous dresser ma whish list personnelle accompagnée d’une citation du livre illustrant la symbolique du signe.
Bélier comme Steve McQueen
Le héros du film » Le Mans », s’imposait parmi les Béliers cités par Philippe Labro. Vitesse, goût de la compétition, virilité assumée, sex appeal inégalé, un vrai Bélier.
« Mc Queen disait : « Je suis un acteur limité. » Il avait tort. Ce n’est pas un « grand comédien », mais ils sait « acter », agir, captiver l’attention et donner aux hommes qui admirent sa posture, l’irrésistible envie de l’imiter. » So Bélier !
Taureau comme Orson Welles
Son physique massif et imposant évoque la force animal du Taureau, son endurance, sa créativité terrienne et sensuelle et son génie bâtisseur.
« Ce démon joufflu et pantagruélique qui parcourut le monde à la recherche de cachets et contrats pour satisfaire la boulimie égomaniaque qui rongeait sa personne et tenter de prolonger une oeuvre exceptionnelle » So Taureau !
Gémeaux comme Bob Dylan
Couronné par le Prix Nobel de Littérature, ce baladin moderne, messager des Dieux en colère du XXème siècle a mis en mots et en musique l’émancipation et la colère d’une jeunesse en quête de reconnaissance et d’espoir.
« On imagine une type en jean, casquette ou chapeau sur sa tête rebelle, guitare dans le dos, baluchon à la main, marchant sur un chemin poussiéreux, au milieu des conifères du Colorado ou de l’Alberta hurlant sa joie de vivre, son indépendance, sa jeunesse »
Cancer comme Neil Armstrong
Synchronicité astrologique, le premier homme qui marcha sur la Lune, est né sous le signe du Cancer régie par l’astre lunaire. Indéchiffrable, le héros et astronaute américain a cherché désespérement l’anonymat sur la Terre qui n’était plus vraiment sa Terre.
« On ne marche pas inopinément sur la Lune. On en revient autre » So Cancer !
Lion comme Amelia Earhart
Aventurière, aviatrice disparue au-dessus du Pacifique telle une déesse antique retournant sur l’Olympe, Amelia Earhart incarne l’héroïne américaine iconique et inaccessible.
Propos signés Amelia Earhart cités par Philippe Labro » Je suis consciente des risques. Les femmes doivent essayer ce qu’on essayé les hommes. Si nous échouons, notre échec deviendra un challenge qui celles qui nous suivent. » So Lion !
Vierge comme William Faulkner
Il a décrit comme nul autre ne la fait avant lui, son Sud natal, la douleur et la souffrance de ses habitants avec la précision du scapel, le sens du détail et de l’humain propre à la Vierge.
Voilà ce qu’il disait à The Paris Review, propos repris par Philippe Labro » Je pense que si je pouvais réécrire toute mon oeuvre, je suis persuadé que je ferais bien mieux » So Vierge !
Balance comme Francis Scott Fitzgerald
Parce qu’il était beau, talentueux, amoureux d’une jolie femme talentueuse comme lui, tout était parfait, peut être trop parfait pour la quête d’absolu beauté de la Balance.
Une de ses phrases les plus célèbres » La marque d’une intelligences de premier plan est qu’elle est capable de se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la possibilité de fonctionner. Ainsi, on devrait pouvoir comprendre que les choses sont désespérées et cependant être décidé à les changer » So Balance !
Scorpion comme Franck Lloyd Wright
Il a intégré la nature et l’environnement dans son oeuvre architecturale, comprenant intimement comme tout Scorpion ce qu’est un cycle naturel.
« Brillant, ingénieux, agréable, original, dégageant une impression de la vie qui court, la vie qui va, les cycles de la nature, la fluidité de l’élément le plus important pour la nature – c’est à dire l’eau -, l’enchantement permanent du bruit de cette chute d’eau, impressionnant, majestueux sans être pesant, intégré au paysage. » Description de la maison Fallingwater son chef d’oeuvre So Scorpion !
Sagittaire comme Woody Allen
Parce qu’il est l’homme d’une ville, sa ville New York, il a su créer un personnage unique et universel à la fois, une sorte d’icône qui voyage malgré lui.
Woody écrit « L’avantage d’être intelligent, c’est qu’on peut toujours faire l’imbécile, alors que l’inverse est tellement impossible » So Sagittaire !
Capricorne comme Humphrey Boggart
Il est le regard ténébreux et la distance sexy de l’homme Capricorne, austère mais tellement séduisant.
« Les rides parallèles sur un front large, l’oeil à la fois triste et ironique, les lèvres sur lesquelles il fait passer son pouce et son index – geste mythique -, la voix cassée par le tabac et le whisky, et l’impression qu’il donne d’une certaine rectitude morale, d’une éthique. » So Capricorne !
Verseau comme Rosa Parks
Parce qu’elle est devenue l’emblème de la résistance et de la fierté noire américaine, le symbole du non, de la révolte qui mène à la liberté si chère à cette Nation américaine née sous le signe du Verseau.
« On demande à trois hommes noirs et à cette femme prénommée Rosa, d’abandonner leur place au profit de quatre « citoyens blancs ». Les trois hommes s’exécutent en silence, comme ils l’ont toujours fait. Rosa Parks refuse. Elle reste assise sur son siège, impavide, sans sourire. Le chauffeur insiste. Elle ne bougera pas. On appelle la Police. On arrête Rosa et on la met en prison, puis on la délivre sous caution. En 24 heures, la NAACP qui, sans doute n’attendait que ce geste sans précédent, cet acte de bravoure, pour défier la légitimité de la ségrégation à bord des bus, lance sa campagne et distribue plus de 52000 tracts demandant aux passagers (75 % des clients de la compagnie de bus sont noirs) de boycotter le système de transport public. »
Poisson comme John Steinbeck
Parce qu’il a écrit l’un des monuments de la littérature américaine, un roman fleuve de 700 pages, une fresque humaine qui dépasse l’homme, l’écrivain qui la façonna : Les Raisins de la Colère.
« Ce livre est un choc, et n’a pas vieilli, pas du tout. On y trouve des phrases longues, des brèves, un thème central, des variations. Et c’est ce qui me plaît chez Steinbeck, sans doute moins capital que Dos Pasos, moins révolutionnaire que Faulkner, moins behaviouriste que Hemingway. Il demeure un de « mes Américains » – ne serait-ce que pour cette phrase : « Et tous étaient pris dans quelque chose qui les dépassait. » So Poisson !