Doc Gyneco

Publié le 06 novembre 2016 par Misterblog

Photos du concert ICI

3 Novembre 2016, Silo.

Le Silo est une belle salle où je ne me rend pas très souvent vu qu’ils programment plus souvent des spectacles du style one man show que des concerts, eh bien ce soir avec la prestation improbable de Doc Gyneco c’est un peu des deux, plus comique qu’autre chose.

On n’est à peine surpris que le Silo soit à deux tiers vide mais sur place c’est assez saisissant, les places assises sont clairsemées au possible et la fosse pas très bien garnie.

Pas écouté la première partie au look geek Nusky & Vaati, dont je n’ai entendu que le dernier morceau pour juger, qui quittaient la scène dans une indifférence polie.

21h30 pétantes, le groupe débarque avec « Viens voir le docteur » évidement, le premier d’une longue série de tubes de cet album devenu classique qu’est « Première consultation » il y a 20 ans déjà.

Dans les premiers rangs qu’on a aucun mal à rejoint, le public est majoritairement trentenaire et féminin plutôt bienveillant pour le début du show, mais assez rapidement on comprendra que de Doc Gyneco on aura surtout entendu ses compères Boozoo et Papillon, plutôt bons au micro tout comme ses musiciens.

Le Doc est en totale dilettante du début à la fin, on le savait mou lors de ses apparitions télé mais là c’est vraiment fantomatique, sur certains titres il ne fait même pas semblant de mimer hors micro, très souvent en retrait, à se câliner avec son guitariste ou se cacher à coté du batteur.

Après le suivant « Est-ce que ça le fait ? » vient « Vanessa » le Doc descend de la fosse marmonner au plus près de ses « Filles du Moove » pendant ses backeurs font le boulot.

Sur « Né Ici » des digressions dancehall viennent pimenter un peu le karaoké, c’est le cas avec tous les morceaux en fait, comme au pub devant un groupe de reprises.

Puis le foutage de gueule continue avec un titre oublié, « Frotti Frotta » sur l’album « Solitaire » et pour l’occasion c’est les spectatrices hilares qui montent sur scène pour danser et faire des selfies.

Plus loin les collègues font des « un trois » parce qu’on habite à Marseille, le chant des supporters de l’OM ou un clin d’oeil pour « Le Mia » mais apparament ils ne souviennent que du refrain.

Il y a eu d’autres morceaux qui cartonnaient à l’époque en plus de l’album comme « Playa » ou « Affaire de Famille », puis retour à « Passement de jambes » et avant le rappel « Nirvana » bien sûr.

S’il a fait l’impasse sur « Classez Moi Dans La Variet' » et quelques autres, il n’a quand même pas oublié le storytelling intemporel de « Dans Ma Rue », unique rappel

Que dire au final de ce concert ? Même les plus nostalgiques les plus indulgents pouvait tirer la tronche et ils auront raison.

Pour ma part, j’ai bien rigolé avec des amis tour à tour embarrassés, consternés parfois, mais consentants vu le bad buzz de son passage à l’Olympia en début de tournée qui était tout sauf exagéré. Dommage pour ses fans les plus motivés.


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