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Un travail de longue haleine est mené depuis plusieurs semaines afin d’évacuer les migrants. Un travail périlleux mais surtout risqué.
Stéphane B. est pompier sur la commune d’Audruicq, près de Calais. Son équipe a été appelée en renfort sur le site. Il décrit la situation: "Maintenant c’est plus calme, mais lors de l’évacuation, nous y étions de 23 heures à 5 heures du matin, les feux démarraient d’un peu partout, des bonbonnes de gaz ont même explosé…"
Certains médias rapportent que des pompiers auraient été caillassés, j’interroge Stéphane: "Oui, ce fut le cas pour certains d’entre nous, mais heureusement, comme pour chaque grosse intervention, nous travaillons en corrélation avec les forces de l’ordre et les services de l’État".
Les derniers abris qui se trouvaient encore au sein de la "jungle" ont été détruits mardi 1er novembre 2016. Ainsi, le campement n’est désormais plus que ruines et cendres, mais le lieu est-il aussi désert que le prétendent les autorités? Pas vraiment, car comme le raconte Stéphane, c’est loin d’être terminé. "Bien sûr, un grand nombre est parti, mais aux alentours, certains migrants résistent. Nous avons retrouvé l’installation de squats un peu plus loin, tandis que d’autres ont évacué durant le démantèlement mais sont revenus…"
Car si la jungle a vécu ses derniers moments, la crise migratoire ne semble pas être encore terminée à Calais…