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Commençons avec les mauvaises qui ne sont pas nouvelles. Que se passe-t-il en Turquie? Que veut exactement le président Erdogan en emprisonnant les journalistes, les intellectuels dissidents et ses opposants politiques? Erdogan sait-il qu’il y un mot pour ce type de comportement? L’Union européenne sait-elle que ces déclarations ne sont pas acceptables dans le cadre d’un pays régi par des principes démocratiques et que par conséquent ses citoyens aimeraient bien voir leurs dirigeants réagir et réfléchir sur le long terme plutôt que de trembler de peur devant le rideau de fumée des migrants? Erdogan sait-il que les Etats qui bloquent les réseaux sociaux et Internet sont des Etats sous couvert d’un vernis économico-libéral, totalitaires? Et non monsieur le président de la République de Turquie, ce ne sont pas des comparaisons flatteuses ni envieuses… Ne croyez pas que nous réagissions en bons Occidentaux sûrs de notre prétention à faire mieux que les autres. Nous sommes tout autant inquiets de ce qu'il se passe en France, où l’Etat agit en catimini et menace nos libertés fondamentales, mais il n’a pas, il est vrai, encore votre culot ni votre expérience. Pour l’heure, il n’ose pas le faire de façon aussi claire et nette que vous… les scrupules, mais vous, vous avez oublié ce que c’était. Pourtant avec la publication au J.O. d’un décret le 30 octobre dernier qui permettra la création d’une base de données de soixante millions de Français où apparaîtraient l'apparence physique, le nom, l'adresse ou l'email des personnes, l’avenir se présente radieux pour ceux qui pensent que le régime nazi est à prendre en exemple… Après l’état d’urgence, la confidentialité de nos vies privées est menacée par ce fichier et tout cela sous couvert de sécurité.
Enfin, tous et non pas toutes – car tout le monde est concerné - à nos smartphones pour le faire sonner demain lundi 7 novembre à 16h34. Un rendez-vous à ne pas manquer pour dénoncer l’écart de salaire entre les femmes et les hommes qui est loin d’être négligeable puisque à compter de cette date et ce jusqu’au 31 décembre 2016, le travail des femmes serait "bénévole" car non rétribué. Rappelons que les Islandaises ont lancé l’idée et le mouvement le 24 octobre dernier à 14h38, jour et heure où elles ont cessé de travailler pour défendre l’égalité salariale. Faut-il encore rappeler que l’égalité quelle qu’elle soit passera par le législatif. Compter sur l’intelligence et la reconnaissance des compétences - qu’il faudrait encore définir exactement - est un leurre auquel il ne pourrait plus être question d’être attrapé. Qu’il s’agisse de la représentation des deux sexes au sein des partis politiques, ou encore dans les conseils d’administration dont l’obligation juridique sera mise en application dans moins de deux mois, le problème est identique, à savoir la reconnaissance de l’importance et le rôles des deux sexes dans le monde.
La bonne nouvelle, c’est le choix des jurys des prix littéraires Goncourt et Renaudot. Deux femmes sont primées. Vous ne trouverez pas ici de commentaires sur le fait qu’elles soient françaises, d’origine étrangère, maghrébines, etc… cela n’a aucun intérêt. Il s’agit simplement de deux femmes qui ont des messages à transmettre sur d’autres femmes. Deux prix généralement attribués à des hommes, seules 11 femmes depuis 1903 ont reçu le Goncourt et pour le Renaudot ce n’est pas mieux, 15 femmes, pour 88 hommes récompensés depuis 1926. Là aussi, il y a de sérieux progrès à faire pour une meilleure représentation des deux sexes en leur sein…