Jean-Paul Tréguer, auteur de « La Révolution du low-cost » (Dunod), PDG de l’agence TVLowCost est interviewé dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Dauphiné Libéré, Le Républicain Lorrain … A propos de l’arrivée de l’enseigne low cost irlandaise de mode PRIMARK.
Jean-Paul TREGUER, PDG de TVLowCost et auteur de « La Révolution du Low Cost »
Qu’est-ce qui fait le succès des offres low-cost ?
Au fondement du succès du low-cost, il y a ce que j’appelle l’effet waouh : une différence de prix tellement incroyable qu’elle interpelle le consommateur qui se précipite. Rappelons-nous la révolution des prix avec Ryanair dans l’aérien, Free dans la téléphonie. Une telle réussite ne peut que déstabiliser les acteurs vieillissants et traditionnels, obligés à une déflation car l’arrivée d’un low-coster crée un mimétisme tarifaire. Cela a été vrai dans l’aérien, la téléphonie, et tous les autres secteurs.
Qu’est-ce qui distingue le discount du low-cost ?
Le low-coster va encore plus loin que le discounter. C’est un maximaliste, qui va au fond de la logique : les prix les plus bas toujours. L’enseigne Primark affiche ainsi systématiquement des prix inférieurs de 35 % à ceux de ses concurrents, sur lesquels exerce une veille tous les jours. Le low-coster a les marges les plus faibles de son secteur, en réduisant au maximum ses charges.
Tous les low-costers jouent aussi sur des volumes considérables, et s’ils ne le font pas, le business modèle ne fonctionne pas. Il faut vendre plus que tout le monde. Certains magasins Primark ont atteint ainsi une surface d’hypermarché. L’effet volume joue auprès des fournisseurs et permet de tirer les prix vers le bas.
Le low-cost est-il synonyme de qualité au rabais ?
Non : le socle du low-cost c’est la simplicité et la simplification, ce n’est pas la dégradation de la qualité. On va à l’essentiel, avec des produits simples, et pas de services complexes. C’est ce qui a ainsi fait le succès de Dacia, avec ses voitures simples, fiables, qualitatives, plus durables car avec moins de technologie.