Il s'est livré à l'exercice du faux dictionnaire, sur le thème des sorcières (après avoir épuisé celui des Pères Noël) qui est arrivé en librairie au début du mois, ... en perspective logique des fêtes d'Halloween.
Il a dessiné des personnages dont sa mère (Olga Lecaye) lui racontait les péripéties quand il était enfant. Née de parents russes, elle connaissait très bien les histoires populaires de ses ancêtres où les sorcières ont une importance capitale et où la plus populaire demeure Baba Yaga.
Recommandé pour les enfants à partir de 6 ans, voire même un peu avant avec une maman pour tourner les pages, c'est la parfaite lecture pour accompagner ces vacances de Toussaint, et au-delà bien sur car le thème est éternel.
L'auteur égrène les lettres de l'alphabet de Abracadabra dont il nous donne la (sa ?) définition à Zut, qui est une formule qui n'a rien de magique. Entre ces deux extrêmes, se déploient 86 définitions dans un joli désordre alphabétique parce que Grégoire aime concevoir des livres où l'ordre n'est pas obligatoire. L'index servira de point de repères à ceux qui en auraient besoin.
On apprend qui sont les meilleurs amis des sorcières, que les lutins sont plus bêtes que méchants, qu'elles sont des ignorantes bien quelles parviennent à retenir une formule magique imprononçable (p. 64). Et qu'elles excellent en gymnastique pour exécuter le chiffre 4.
Les sorcières ne sont pas des modèles à suivre : elles ne lisent jamais et pourtant elles apparaissent au fil des pages comme de vraies personne avec leurs défauts et leurs soucis. Alors même si elles n'aiment personne ... nous on les aime.