Film d’action français réalisé par Jean Patrick Benes avec Ola Rapace, Eva Lallier, Micha Lescot, Elina Solomon, Thierry Hancisse, Hélène Fillières, Ruth Vega Fernandez, Gil Alma,
Synopsis : Dans un futur proche, l’ordre mondial a changé. Avec ses 10 millions de chômeurs, la France fait désormais partie des pays pauvres. La population oscille entre révolte et résignation et trouve un exutoire dans des combats télévisés ultra violents où les participants sont dopés en toute légalité et où tous les coups sont permis. Reda, dit Arès, est un ancien combattant qui vit de petits boulots de gros bras pour la police. Tout va changer lorsque sa soeur se fait arrêter et qu’il doit tout mettre en oeuvre pour les sauver : elle et ses filles.
Le film a un budget de 5 millions d’euros. Il est produit par le producteur Matthieu Tarot. Ares sort le 23 novembre 2016. Il est distribué par Gaumont distribution. La bande annonce est ici. Le film est interdit au moins de 12 ans.
La critique :
Lors de l’avant première, le réalisateur Jean-Patrick Benes a expliqué avoir préféré réduire la durée du film pour préserver la qualité de son film au vue de son petit budget. Bon, il faut bien le dire, on le voit quand même le petit budget sur l’esthétisme mais c’est compensé par une belle photographie. Jean-Patrick Benes n’essaie pas de nous en mettre plein la vue en polluant son film avec des séquences impressionnantes. Il a évoqué ses références cinématographiques et ses envies. Il est vrai que le film fait penser aux premiers films de Besson, en particulier à Léon.
Arès est un film de genre, un film futuriste. Un genre de films que l’on a l’habitude de voir arriver des USA et non pas de France. Le réalisateur place son histoire à Paris dans un futur proche. Une ville dévastée mais reconnaissable. Jean-Patrick Benes a la bonne idée de ne pas nous encombrer de voitures volantes, de technologies hyper développées. Jean-Patrick Benes nous montre juste un peuple pauvre et une ville dévastée. La France a sombré. Il y a maintenant 15 millions de chômeurs. Les tentes de pauvres jonchent les rues des villes. Les manifestations contre le pouvoir et les grandes entreprises se multiplient. Les médias prennent toute la place. Le corps humain est considéré comme une marchandise et les laboratoires pharmaceutiques s’en servent pour développer des produits et les expérimenter directement sur les gens payés pour ca.
Le scénario d’Arès tient la route. Le casting peu connu est plutot réussi. Quelques scènes ou dialogues font rire sans que cela soit voulu mais rien de grave, juste quelques imperfections. On reprend très vite le fil de l’histoire.
Les combats sont impressionnants. Les personnages sont bien écrits. Celui d’Arès mais aussi celui de son voisin homosexuel, un personnage qui amène la légéreté entre deux scènes de combats hyper « féroces ». Arès est un combattant qui a connu son heure de gloire. Arès, un homme solitaire, est repéré par un laboratoire qui va s’en servir pour commercialiser un nouveau produit. Les hommes, tous dopés par des produits pharmaceutiques, boxent à mains nues, c’est extrèmement violent. Le réalisateur filme les coups, le sang, les corps abimés « sans filtre ». Il aurait pu tout de même éviter de mettre tous ces sons sensés appuyer la violence à chaque coup asséné mais qui énerve un peu. J’avoue avoir détourné le regard plus d’une fois, et je suppose qu’en salles ce sera pareil, espérant que cela ne va pas décourager le public.
La partie plus tendre est amenée par les deux nièces d’Arès. Arès, le solitaire, va etre obligé de s’en occuper.
Un des points négatifs aussi est que l’on a un peu de mal à entrer dans l’histoire. Surement à cause de la longueur de la mise en place de l’histoire. Du coup, on a aussi du mal à s’attacher aux personnages, surtout à celui d’Ares.
Le film mérite d’être encouragé car on n’a pas l’hatitude du genre en France. Pas sûre toutefois qu’il attire un grand nombre de spectateurs. Intéressant, à découvrir