Réalisé par : Scott Derrickson
Avec : Benedict Cumberbatch, Chiwetel Ejiofor, Tilda Swinton
Genre : Fantastique, Action
Pays : Etats-Unis
Durée : 1h55
Date de sortie : 26 octobre 2016
Après m’être précipitée au cinéma dans une salle IMax dès la sortie du film, voici ma critique de ce nouveau volet de Marvel Cinematic Universe.
En bonne fan de Super Héros, j’attendais de ce film qu’il reste dans la lancée des Marvel précédents mais avec tout de même une certaine démarcation compte tenu du héros en question et de ses techniques. Et je dois dire que j’ai eu ce que je voulais ! Les chiffres du Box-office après une semaine de projection dans les salles, puisqu’il dépasse le million de téléspectateurs en France, prouvent un départ réussi du film, et c’est mérité, voyons pourquoi.
Présentation Générale
Le héros emblématique des Comics a fait son apparition pour la première fois en 1963, dessiné par Steve Dikto et scénarisé par Stan Lee, on le retrouve au fil des années dans les Avengers, les Defenders, l’Ordre mais aussi les Fils de Minuit. Et c’est une « Origine Story » modelée pour le cinéma qu’on nous voit proposée par Marvel Studio.
Scott Derrickson, plutôt adepte et réalisateur d’horreur et thriller (Sinister, Délivre nous du mal, etc..), nous offre donc avec Doctor Strange son second film fantasy qui fait suite a « Le jour où la Terre s’arrêta » où l’on retrouvait le brillant Keanu Reeves.
Alors côté synopsis de quoi s’agit-il ?
D’un caractère hautain, sûr de lui et arrogant, Stephen Strange est un neurochirurgien de renom. Possédant des mains d’une extrême précision et des connaissances multiples, il vit dans un superbe appartement de New York car sa fortune le lui permet largement.
Après un accident de voiture important, il perd la majeure partie de ses capacités motrices manuelles.
Ce qui le plonge dans une dépression profonde car il voit sa carrière s’éloigner de lui et ses efforts non récompensés pour ré-acquérir ses anciennes capacités.
Il dilapide toute sa fortune dans des moyens de guérison qui ne sont pas fructueux. Un jour, un homme, qui auparavant était paraplégique et peut à nouveau marcher sans explication rationnelle, lui indique l’existence d’un lieu où il pourra trouver une technique de guérison. C’est sans hésiter que Stephen Strange dépense ses derniers dollars dans un billet pour le Népal en espérant y trouver un rétablissement complet.
Une fois sur place, il rencontre un personnage nommé l’Ancien, une femme (Tilda Swinton) qui va le pousser à s’ouvrir à de nouvelles connaissances et dimensions.
Il débute alors des pratiques concernant la magie ainsi que des rites occultes et mystiques.
Le casting
C’est une très bonne distribution que nous offre Doctor Strange puisqu’on retrouve dans le rôle principal le talentueux Benedict Cumberbatch qui déjà, dans la série « Sherlock », a confirmé son jeu d’acteur épatant. Et il est tout aussi bon dans le rôle que lui confie Marvel Studio. D’une classe indéniable, il est également doté d’un charisme tout à fait cohérent avec le personnage de Doctor Strange. Il nous montre une facilité déconcertante à passer de l’arrogance au drame, en passant par l’humour et les scènes d’action. Bref, aucun doute quant aux options du studio, ils choisissent leur acteurs avec talents.
Et le casting de choc se poursuit avec Tilda Swinton qui incarne l’Ancien, une femme dotée des plus puissants pouvoirs afin de protéger la dimension terrestre. Tilda, qu’on a pu voir dans « We need to talk about Kevin » au côté d’Ezra Miller, est définitivement une des meilleures actrices Hollywoodiennes du moment. Elle dégage naturellement une aura intense qui occupe l’espace à l’écran et c’est un réel plaisir de la voir jouer.
Chiwetel Eijofor, dans le rôle du célèbre Mordo des Comics, est convainquant mais je dois avouer l’avoir trouvé en dessous de son niveau et probablement pas suffisamment mis en avant par rapport à l’importance qu’à le personnage dans les œuvres de Stan Lee et Steve Dikto.
Pour terminer avec ce casting, j’avais envie de vous parler de Benedict Wong qui incarne ici le rôle du même nom Wong. C’est un acteur que j’ai personnellement découvert dans la série Netlfix « Marco Polo » et que je trouve époustouflant malgré des critiques de son jeu dans cette même série. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à le voir jouer pour Marvel dans un rôle très différent, et se retrouver au milieu de plusieurs scènes humoristiques malgré lui.
Scénario et effets spéciaux
Scénaristiquement parlant, la MCU n’offre rien de renversant ou plein de surprise avec ce film. Néanmoins cela n’empêche pas à l’histoire d’être cohérente et efficace. Les débuts et l’évolution du personnage sont plutôt bien développés même si le côté familial et l’enfance de Stephen qui l’on conduit à avoir ce comportement désagréable sont totalement mis de côté.
Il est aisé de constater que les Studios ont préféré mettre en avant les effets visuels du film à l’instar de l’histoire et du script. Et c’est un pari réussi car les effets sont bluffants !
Il est important de préciser que plus d’une heure de film a été spécialement conçue pour l’IMAX, et je vous conseille, bien que les prix soient plus élevés, d’aller le voir dans une salle IMAX et surtout pas en 3D à laquelle on préférera une séance numérique.
Les images nous plongent dès le début dans une dimension épatante et sans limite, les mouvements des immeubles à la guise des personnages sont marquants et vous laisseront, je l’espère, aussi bouche bée que moi.
L’utilisation des fonds verts est réalisée avec brio. Nous sommes plantés admiratifs devant un monde fantastique et aux possibilités illimitées. Les mouvements des mains de l’Ancien sont parfaitement coordonnés à la magie représentée à l’écran, c’est somptueusement réalisé. Marvel remporte son pari de claque visuelle et de scotcher le spectateur.
Si je peux me permettre une remarque, je suis allée visionner le film en VO comme je le fais généralement et je pense pouvoir affirmer que c’est un plus pour le film car la VF, qui a même mal traduit le prénom du héros, est un bémol, à mon sens…
Les plus
Durant la projection, en entendant la musique, celle-ci me disait très fortement quelque chose, jusqu’à ce que je réalise reconnaître très distinctement des notes de « Star Trek ». Et effectivement, j’ai pu constaté que Michael Giacchino, qui est le compositeur des trois derniers films Star Trek, a également fait la musique de Doctor Strange. Inutile de préciser que c’est un vrai plaisir ! La musique est un point fort tout au long du film.
L’humour également, que j’estime être un plus dans un film, était présent, malgré le caractère spécial du docteur. Ce qui d’ailleurs en a étonné plus d’un. Beaucoup de gens ne sont pas adepte de l’humour dans les Marvel, alors que moi j’en suis fan puisque les scénaristes savent tellement bien l’insérer, même dans les films les moins propices à en avoir.
Le caméo de Stan Lee, qui se veut comique, comme à l’accoutumée, ne faillit pas une fois de plus !
Plusieurs allusions à la MCU, qu’elles soient verbales ou visuelles, sont présentes. Pour un fan de Marvel c’est toujours agréable de retrouver des clins d’oeil à d’autres franchises déjà en cours comme Les Avengers, par exemple, puisqu’on peut apercevoir lors d’un plan large de la ville, la Tour Avengers, anciennement Tour Stark.
Sans spoiler, je dois vous préciser que cette fois, ce ne sont pas une mais deux scènes post-génériques qui nous sont dévoilées, alors restez bien jusqu’à la fin ! Car celles-ci nous ouvrent sur un second Doctor Strange et l’autre…. je vous laisse découvrir.
Conclusion
Je pense ma critique claire ; malgré des petits points négatifs tels que la 3D, la VF et un scénario qui bien que rythmé soit sans surprise, Doctor Strange reste une très belle réussite et à mon sens incontestablement la meilleure œuvre visuelle de l’année.
Marvel réussit un très bon divertissement qui comble les fans et enclenche une hâte de voir la suite des aventures du héros, qu’on adore être interprété par Benedict Cumberbatch !
H. HENOT