Initiative française pour attirer les entreprises inquiètes du Brexit

Publié le 04 novembre 2016 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Par Talia Stiegler - 04/11/2016 | 5:34

L'Etat, la ville de Paris et les collectivités franciliennes ont inauguré hier jeudi dans la capitale française un lieu intitulé " Choose Paris region " destiné à attirer les investisseurs étrangers inquiets des conséquences du Brexit.
Ce guichet unique, dont la création avait été annoncée début juillet, juste après le référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne, est installé dans les locaux de l'agence de développement économique régional dans le 19ème arrondissement de Paris. En tant qu'unique interlocuteur, il doit faciliter les démarches aux entreprises et institutions qui voudront quitter le Royaume-Uni. Leur est proposée une prise en charge globale qui couvrira le cadre réglementaire, fiscal et social, mais aussi l'accueil des salariés et de leurs familles. Le lancement de ce guichet unique a été l'occasion d'une multitude d'appels du pied aux entreprises pour venir s'implanter à Paris et en région parisienne. En cas de fuite des entreprises de Londres, première place financière européenne, la France espère faire du Brexit une aubaine économique.
Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional, a assuré que la région capitale d'Ile-de-France était candidate pour récupérer les sièges de l'agence européenne du médicament (EMA), qui intéresse déjà des villes comme Lille et Strasbourg, et de l'Autorité bancaire européenne, actuellement situés à Londres. Moins direct sur le Brexit, le Premier ministre français Manuel Valls a insisté sur la compétitivité française, mettant en avant l'amélioration de la France dans les classements internationaux.
Mais une embûche risque d'entraver les efforts réalisés pour attirer les entreprises établies au Royaume-Uni. Il s'agit du durcissement par les députés de la majorité, contre l'avis du gouvernement, de la fiscalité sur les actions gratuites et la taxe sur les transactions financières, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de Finances 2017.