Elle pourrait bien devenir encore plus critique dans nos vies professionnelles où nous procédons de plus en plus par cycles d’essais / erreurs : les moins résilients risquent d’abandonner après plusieurs échecs successifs.
Des psychologues ont cherché à repérer ce qui différencie les personnes résilientes, capables de conserver ou retrouver rapidement leurs pleines capacités : une étude a consisté à suivre 698 Hawaïens depuis leur naissance jusqu’à leurs 32 ans. Un tiers d’entre eux a grandi dans un environnement familial à risque : parent isolé et / ou alcoolique, difficultés économiques. Sur ce tiers, deux tiers des enfants ont développé des difficultés scolaires et comportementales. Un tiers n’a pas été affecté : qu’est-ce qui les y a aidés ?
Les caractéristiques des personnes résilientes
Cette centaine d’enfants résilients a démontré les caractéristiques suivantes :
– Une part de chance dans le fait de trouver un adulte capable de remplacer le parent en difficulté : un oncle, une institutrice ont joué un rôle de mentor. Ceux qui sont restés isolés ont eu plus de mal à s’en sortir.
– La capacité à tirer parti de toutes leurs compétences sans nécessairement démontrer des capacités exceptionnelles.
– Une perception volontariste de leur environnement : ils sont persuadés que la situation actuelle n’est pas irrémédiable et qu’ils ont le pouvoir d’agir sur leur environnement. Les personnes moins résilientes ont plutôt tendance à penser que leurs difficultés seront durables et qu’ils n’y peuvent rien. Ce qui finit bien souvent par se vérifier !
Comment développer votre résilience ?
– Faites évoluer votre perception des événements et de votre environnement vers une vision plus proactive : comment pouvez-vous agir, même modestement, sur ce qui vous arrive ?
– Cherchez quelles opportunités ces difficultés permettent de révéler : par exemple, vous avez dû développer telle compétence qui vous est profitable sur un autre projet ou encore vous avez fait connaissance d’une personne qui s’avère être une ressource précieuse. Entraînez-vous à ce ce changement d’état d’esprit sur des difficultés d’abord mineures : votre cerveau adoptera plus facilement ce réflexe lors de revers plus conséquents.
La résilience tient à la fois à notre perception de l’environnement et aux personnes dont nous nous entourons : deux facteurs sur lesquels nous pouvons agir !