Une bonne douzaine d'officines d'importance s'agitent, cherchent, recherchent, fouillent, trifouillent, embrouillent, débrouillent, essayent de comprendre, trient, emmêlent, démêlent, cachent, exfiltrent, infiltrent, placent, déplacent pions et cavaliers, font un jeu sale pour qu'il devienne présentable, le grand jeu visiblement potable des officiels, des politiques, des responsables des diplomaties, des sécurités intérieures et extérieures des pays aussi.
Les agents de l'ombre ont tout mon respect. Incroyable métier. Il n'est pas fait pour l'argent car la vie n'a pas de prix et souvent la vie est stoppée net comme celle d'Akihito Saito, ancien adjudant de notre Légion étrangère, découpé en morceaux en 2005 en Irak par le groupe Ansar al-Sunna proche d'Al-Qaeda, brave parmi les braves et super mec quand on a évoqué son nom, me disait quelqu'un du REP qui l'a bien connu. Saito, qui aurait pu profiter d'une retraite bien méritée au bord de sa baie de Chiba mais qui a rempilé parce que... bien sûr un peu d'argent, mais l'adrénaline et la cause juste contre la pieuvre radicale islamique...
Celles en juillet cet été, de ces passagers français de l'hélicoptère touché par un missile sol-air SA-7 tiré par une milice islamiste implantée dans la région de Benghazi, celles de ces autres passagers français tués cette semaine à Malte dans le crash d'un foutu Fairchild Metroliner Mark III.
Benjamin Franklin himself, père fondateur de la diplomatie étasunienne, inventeur, était espion aussi... Pas de paratonnerre possible cependant pour protéger de la foudre quand elle s'abat sur eux, ces héros de l'ombre, qui lorsque la cause est juste, ont tout mon plus profond respect en faisant un bien redoutable métier, fildeféristes anonymes et sans filets des gouvernements qui ne pourraient pas fonctionner sans le travail de ces légendes.