Nerveuse n'était pas un mot suffisant pour décrire ce que je ressens. Terrifiée s'en approche plus
Une semaine avant Noël, je me tenais à l'extérieur d'un chalet d'une taille monstrueuse situé sur le lac Coeur d’Alene. Ca devait être le lieu. La sécurité aux grilles avait vérifié mon nom sur la liste des invités et le taxi m'avait déposé devant les larges marches à l'entrée. Si Liberace avait eu un chalet, il ressemblerait à celui là. Complètement au sommet
De plus, il faisait bien trop froid pour rester plus longtemps dehors avec ce vent glacial.
La pièce principale faisait 3 étages de hauteur avec un lustre rustique qui était à peu de près de la taille de mon appartement à Seattle. Des flammes embrasaient l'énorme cheminée entourée du sol au plafond et donnant sur le lac. Des gens habillées de manière flashy se parlaient une coupe de champagne ou un martini à la main. Dans un des coins, Vaughan était assis sur une scène surélevée en jouant de la guitare. Ok , j'était définitivement au bon endroit.
“Mademoiselle puis je prendre votre manteau?” me demanda un homme dans un costume trois pièces très chic.
“Merci.”
Au moins je n'étais ni trop ni trop peu habillée. Ma robe bleu nuit en velours style années 50 était peut être simple mais mes nouveaux talons aiguille noirs YSL et le collier de perle de maman rehaussaient un peu les chose juste comme il fallait. Je ne faisais pas tâche. Une femme en costume trois pièces est passée devant moi avec un plateau en argent rempli d'une variété de boissons. Je saisis un verre en cristal contenant deux doigts de scotch et je l'avale d'un trait
Oh ouais. Sentir la brûlure.
En ce moment même , le courage à l'allemande était mon seul et unique ami. Euh avec le petit chien noir et blanc adorable reniflant mes chaussures,
“Je n'ai marché dans rien du tout, je te promets,” ai je dit au chien, me baissant pour le caresser. Il s'est immédiatement mis sur le dos ; me permettant de lui faire des gratouilles sur le ventre.. “Ouais, bébé. Tu sais que tu aimes ça.”
“En effet.” me dit un homme avec des cheveux blonds lui arrivant à l'épaule. Ce n'est pas Joe, celui là me souriait véritablement. “Salut bienvenue chez moi. Euh en fait c'est plus chez ma femme, elle m'a fait signer pour cela car apparemment je ne suis pas assez responsable pour m'occuper des choses. J'ai accidentellement fait brûler la cuisine en tentant de faire du pop corn à l'ancienne et elle ne cesse de me le rappeler. Comme si je savais que laisser une casserole pleine d'huile chaude sans attention pourrait prendre feu. C'est fou non?
“Hum.”
“Mais non,c'est de ma faute comme toujours . Elle ne cesse de répéter que c'est à cause de moi qu'on ne peut pas avoir de trucs sympas. En fait, j'avais l'air vraiment marrant sans sourcils pendant un an. C'est Killer son nom au fait,” dit il en désignant le chien, avant de poursuivre en ne faisant quasiment pas de pause pour reprendre son souffle. “C'est vraiment à chien à femmes. Il ne cesse de courir après sa queue”