Moi qui pensais ne pas célébrer Halloween cette année je me suis trouvée au coeur de l'origine de ce rituel !
Quand nous sommes arrivés, vers 20 heures, la nuit était déjà tombée et je n'ai que deviné l'ensemble des huttes où des animateurs proposent des ateliers visant à comprendre comment vivaient nos ancêtres à la Préhistoire à travers des reconstitutions. On apprend par exemple que l'on était surtout végétarien au Néolithique.
On m'a dit que le Parc était remarquable, ce que je veux bien croire. Il mérite d'être exploré en plein jour mais ... l'année prochaine puisqu'il ferme jusqu'au 20 mars 2017.
L'accueil du public se fait derrière l'entrée, avec quelques explications sur les costumes. le manque de sonorisation à cet endroit ne m'a pas permis d'entendre. J'ai compris néanmoins que les vêtements portés sont la reconstitution de la manière dont les Celtes étaient vêtus, en particulier les tissus "écossais".
Une fois au sommet, les origines de la fête ont été expliquées et nous avons été prévenus que nous allions assister à l'évocation d'un rite funéraire plutôt qu'à une reconstitution.
L'année celtique était simplement divisée en deux saisons : une saison claire qui commence le 1er mai et une saison sombre qui démarre le 1er novembre. Samonios, qui est le premier mois de l'année, commence par la fête religieuse de Samain ou Samonios et correspond à peu près au mois de novembre du calendrier grégorien qui est le nôtre. Cette fête se situait au centre d’une période de 7 jours, le plus près de la pleine lune, et donnait lieu à des festins rituels. Cette période était propice aux échanges entre le monde des Dieux et celui des humains.
Elle a été exportée aux États-Unis par les migrants des îles britanniques, notamment les Irlandais, sous
le nom d’Halloween, pour faire de nouveau son apparition en Europe dans le courant des années 90. Halloween conserve la symbolique de Samain : l’entrée dans une période plus sombre de l’année, la mort symbolique de la nature et la nuit hors du temps au cours de laquelle le monde des vivants côtoie celui des morts.Elle reste une nuit magique pendant laquelle s'ouvrent les portes de l'invisible. Tout devient possible. La cohorte des esprits peut nous emmener dans l'autre monde, ce qui signifie qu'on peut alors revoir des être chers qui ont disparu il y a longtemps.
Il s'agissait donc hier soir de l'évocation d'une
cérémonie funéraire en l’honneur de Cottos l’ancien, guerrier aristocrate gaulois, mort à la chasse, préparée par son fils à la hauteur de son rang social. Le druide officie la cérémonie sacrée, en sa qualité de théologien, philosophe, gardien du savoir et de la sagesse, historien ... et surtout d’intermédiaire entre les dieux et les hommes.On est à la fin invité à la remise des offrandes qui accompagneront le corps du défunt dans sa tombe. Chacun doit alors jeter dans le feu essentiellement des noix, et faire un voeu. J'avais par hasard ramassé quelques noisettes au cours d'une balade dans les bois et elles firent office d'offrande.
Le parc de Samara est situé à La Chaussée-Tirancourt dans la Somme en Nord-Pas-de-Calais-Picardie à une quinzaine de kilomètres à l'ouest d'Amiens. Ouvert depuis 1988, c'est à la fois un parc de loisirs traitant de la Préhistoire, de la Protohistoire et de la période gallo-romaine, c'est-à-dire un archéosite, et un parc paysager et botanique.
C'est un espace de découverte des gestes et des techniques de nos ancêtres préhistoriques. La reconstitution de la vie quotidienne et la mise en situation des visiteurs permettent de vivre, dans un cadre préservé, l’interaction permanente entre l'Homme et la Nature depuis les débuts de l’Humanité.
La région d'Amiens était un lieu important de culte celte.
Le parc de Samara est d'autant plus légitime qu'il a été édifié sur un site archéologique majeur.Samara
Rue d'Amiens, 80310 La Chaussée-Tirancourt
ouvert du 20 mars au 2 novembre