Cherche plutôt à avoir une vie avant la mort.
Le plus difficile, c'est vivre. Vivre ici et maintenant.
Vivre ta vie sans oublier la vie de l'Autre.
On célèbre la mort, un jour par an, pour faire un clin d'œil à la vie, à tout ce qui vit, aux vivants...
La fête des morts est un hymne à la vie qui signifie : souviens-toi que tu n'es pas mort, que tu es toujours en vie.
C'est en même temps ton infortune et ta fortune, ta bénédiction et ta malédiction, un don et un abandon dont tu dois être conscient, à chaque instant...
Pour que ton infortune n'importune pas ta fortune,
Que ta malédiction n'assombrisse pas ta bénédiction
Pour que tu te donnes et ne t'abandonnes jamais !
Ce n'est un secret pour personne, c'est pour cela que c'est sacré !
Tu sais ce qui se joue même si tu ne joues pas le jeu.
Parce que c'est aussi difficile d'être courageux
De ne pas lâcher prise et te dire : je veux donc je peux.
Il n'y a pas plus belle devise
Jusqu'à ce que tu t'aperçoives que vivre ne fait pas vivre.
C'est trop ou pas assez...
Il en faut un peu moins ou un peu plus pour résoudre cette énigme :
Le fait que ton désir ne coïncide presque jamais avec le devenir, c'est ou trop tôt ou trop tard.
Et ce décalage n'a hélas pas d'âge : c'est aujourd'hui que j'aurais dû te rencontrer, c'est hier que j'aurais dû te quitter...
C'est pour cette raison que nous avons autant de mal à nous supporter.
Vivre, c'est relever ce genre de défi, ne pas reporter ce déficit mais l'accepter.
C'est la seule façon de le surmonter.
Et lorsque tu l'auras surmonté, tu cesseras de vivre.
Et tu commenceras à exister !