Le mardi 8 novembre 2016, l’équipe soignante de l’unité neurovasculaire et les membres de l’association France AVC 37 seront présents dans le hall de l’hôpital Bretonneau et dans celui de l’hôpital Trousseau, de 10h à 16h, pour informer le public sur les facteurs de risques de l’AVC, les signes d’alerte, et les nouveaux traitements disponibles.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un événement grave et brutal survenant au niveau des vaisseaux du cerveau. Il en existe 2 types :
- les infarctus cérébraux (80% des cas) : une artère du cerveau est bouchée par un caillot, ce qui bloque la circulation sanguine. Les cellules cérébrales, privées d’oxygène et de glucose, meurent en quelques heures en l’absence de traitement.
Lorsque le vaisseau se débouche spontanément, les symptômes peuvent régresser en quelques minutes, et on parle d’accident ischémique transitoire (AIT), qui peut annoncer la survenue d’un accident plus grave : il faut absolument consulter. - les hémorragies cérébrales (20% des AVC) : la rupture d’une artère déclenchant une hémorragie à l’intérieur du tissu cérébral entraîne une hyperpression dans le cerveau et des lésions des cellules nerveuses.
L’AVC est un problème majeur de santé publique
En France, 1 AVC survient toutes les 4 minutes, soit 150.000 personnes touchées par an. Parmi les 880.000 patients ayant été victimes d’un AVC, dont un quart ont moins de 65 ans, on estime que 550.000 conserveront des séquelles définitives, ce qui en fait la première cause de handicap de l’adulte en France. Les séquelles peuvent être lourdes, et concerner la motricité (hémiplégie), la sensibilité (anesthésie, douleurs), le langage (aphasie), la vision, une dépression (dans près de la moitié des cas), des troubles de l’attention, une apathie, ce qui entraîne de nombreuses difficultés de réinsertion socio-professionnelle et de retour à la vie quotidienne dans l’entourage familial.
L’AVC est évitable !
Plusieurs publications scientifiques en 2016 ont démontré que les AVC sont liés en majorité à des facteurs de risque modifiables.
En effet, 80 % des cas peuvent être attribués aux facteurs suivants :
- hypertension artérielle
- consommation d’alcool élevée
- tabagisme
- absence d’exercice physique
- obésité
- régime alimentaire déséquilibré
- maladies cardiaques négligées (fibrillation atriale)
- diabète de type 2
- facteurs d’environnement : stress, dépression, pollution…
Même si certaines causes ne peuvent être totalement évitées, l’amélioration du mode de vie permet de diminuer significativement le risque de présenter un AVC, et cela quel que soit l’âge.
Un seul moyen pour diminuer les séquelles : faire le diagnostic en urgence !
Le diagnostic repose sur 3 signes cliniques essentiels :
- l’asymétrie du visage avec la «bouche de travers»
- l’impossibilité de soulever les 2 bras à la même hauteur (paralysie d’un côté)
- les troubles du langage (parole impossible ou incompréhensible)
La conduite à tenir est simple :
- Appeler immédiatement le 15
- Noter l’heure de début des symptômes
CHAQUE MINUTE COMPTE !
Des traitements efficaces existent
Devant une suspicion d’AVC, il est capital d’appeler le 15 afin d’être orienté le plus rapidement possible dans une unité neurovasculaire spécialisée, ce qui permettra d’effectuer les examens nécessaires et de mettre en route les traitements les plus efficaces.
Il existe actuellement 2 types de traitement des infarctus cérébraux :
- La thrombolyse intraveineuse, qui consiste à injecter par perfusion un produit qui permet de dissoudre le caillot obturant l’artère cérébrale. Ce traitement est relativement facile mais ne peut être effectué que dans les 4h30 qui suivent le début du premier symptôme. Par ailleurs, son efficacité n’est pas totale dans certains vaisseaux cérébraux.
- La thrombectomie mécanique, qui intervient lorsque l’artère occluse est un vaisseau important du cerveau, en complément de la thrombolyse ou lorsque le délai est dépassé. Ce geste qui peut être effectué jusqu’à la 6e heure suivant le début des symptômes par les neuroradiologues interventionnels, souvent sous anesthésie locale, consiste à monter une sonde flexible jusqu’au vaisseau occlus en passant par une artère du pli de l’aine. Un petit ressort est alors déplié au travers du caillot pour le retirer. Cette procédure est remarquablement efficace mais nécessite des moyens techniques et humains beaucoup plus importants.
Dans les 2 cas, l’efficacité est d’autant plus importante que le délai de traitement est précoce.
Enfin dans tous les cas d’AVC, l’hospitalisation dans une unité neurovasculaire, sous surveillance cardio-respiratoire pendant 48 heures, et la prévention des complications, permet de diminuer par 3 le risque de décès et de handicaps résiduels.
Pour en savoir plus : France AVC
Source : Communiqué du CHRU de Tours, le 31 octobre 2016
Contact : Anne-Karen Nancey – 02 47 47 37 57
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