American Express, sponsor du festival Desert Trip, refuse à Roger Waters, leader des Pink Floyd, les 4 millions de dollars qu'il réclamait à la marque pour sa prochaine tournée. Explications.
C'est le New York Post qui en parlait jeudi de façon claire mais la presse américaine s'en faisait l'écho depuis quelques temps déjà. Les diatribes anti-israéliennes de Roger Waters ne lui attirent pas que des amitiés.
American Express, sponsor du festival Desert Trip où se produisait notamment Roger Waters, a annoncé qu'elle refusait de donner à l'artiste les 4 millions de dollars qu'il réclamait à la marque pour sa prochaine tournée.
La marque explique que les positions haineuses de l'artiste sont incompatibles avec sa vision du monde. Et ce n'est pas seulement sa haine d'Israel qui vaut à Waters beaucoup d'inimitiés, c'est aussi son soutien inconditionnel au mouvement BDS, mouvement qui ne fait pas non plus mystère de sa haine antijuive.
De nombreuses personnalités du monde des arts et de la politique se sont déjà élevées contre Waters.
Les marques, que l'artiste sollicite beaucoup, et notamment pour financer ses tournées, commencent à s'exprimer. Outre ses déclarations tonitruantes depuis dix ans, c'est notamment en exhibant dans une tournée précédente un gigantesque cochon gonfable affublé d'une étoile de David que Waters avait, pour beaucoup, franchit la ligne rouge. Rejoins par de nombreuses stars, le chanteur Jon Bon Jovi et le célèbre animateur de radio Howard Stern lui avaient demandé, dans des termes assez crus " de la fermer ".
" Etre perçu comme antisémite ou néonazi me coute cher, mais je tiens bon " souligne Roger Waters, leader des Pink Floyd.
Roger Waters en fait désormais son affaire, c'est même devenu une marque de fabrique. Waters a d'ailleurs trouvait récemment un surprenant support auprès de ses ex-camarades de Pink Floyd. Avec un post inhabituel sur Facebook le mois dernier, Nick Mason et David Gilmour se joignaient à Roger Waters sur le sujet. Pour qui connait les relations exécrables entre Waters et Gilmour, ce post a eu une résonnance spectaculaire.
Une bonne partie des commentaires s'affligeait que Waters " contamine " ses anciens co-équipiers. Une bonne partie également rappelaient que depuis les années 70, les Pink Floyd avaient progressivement adoptés, sur biens des sujets, des positions d'extrêmes gauche. Plusieurs posts rappelés enfin que le leader du Labour, Jeremy Corbyn, ouvertement soutenu par Gilmour et sa femme, avaient qualifiés d " amis " les mouvements islamistes Hamas et Hezbollah.
Cette haine d'Israel et des juifs aurait aussi permis à Waters de trouver de nouveaux amis et de nouveaux sponsors.
Sans une certaine ironie, " le génie créatif de Pink Floyd " comme il se définit désormais annonçait ce week end que la défection d'American Express serait compensée par l'arrivée d'un nouveau sponsor, Citi Bank, dont l'actionnaire de référence est le prince Saoudien Al-Waleed.
Musique, marque et politique : un drôle de mélange qui n'est pas pour déplaire à cet éternel provocateur mais dont les amoureux de la musique se passeraient allègrement.
nota - les commentaires sont désactivés pour cet article.