Ce petit billet juste pour répondre à quelques provocations amicales sur le côté obsolète de l’éducation populaire.
Je ne vais pas ici refaire tout le discours sur l’évolution et non la disparition de la veille dame, mais juste vous renvoyer à la lecture de cet article du sociologue Jacques Ion.
Peut-on encore parler d’éducation populaire ? Idéal éducatif, engagements publics et socialisation politique est un article paru dans l’ouvrage “un engagement à l’épreuve de la théorie : itinéraires et travaux de Geneviève Poujol” dans la collection Injep “débats jeunesses”.
Je vous invite à parcourir ces 10 pages dont l’introduction donne le ton :
” En guise d’introduction, je commencerai par réfuter deux arguments souvent répétés pour expliquer la crise de l’éducation populaire, ce qui me permettra de préciser ce que j’entends par individuation.
- Contrairement à ce qui est souvent avancé, nous ne vivons pas la montée des individualismes. (…) ce n’est en effet qu’à partir du moment où l’on peut penser la société comme somme d’individus et non comme assemblage organisé d’entités collectives (des corps, des états ou des corporations) que la question du «Comment ça tient ensemble» (la question du lien social) et la question du «Comment vivre ensemble» (la question politique) deviennent cruciales.(…)
- Nous ne vivons pas la fin des idéologies. Une idéologie est une représentation du monde social à lui-même, une certaine forme d’articulation du vrai et du bien, une façon de la société de se dire ce qu’elle est. Elle fonctionne comme un mythe, elle est une ressource pour agir, une réserve
d’énergie collective.Et les sociétés comme les hommes ne peuvent se passer de ces représentations qui contribuent à orienter l’action, c’est-à-dire à la fois à lui donner une impulsion et à lui donner sens. (…)”
Tags: éducation, éducation-populaire, politiqueSource : http://ressourcesjeunesse.injep.fr