C’est le grand retour après une petite pause de deux semaines. Le temps de voir d’autres gueules que les nôtres, pour certains de passer du temps avec leur famille ou pour d’autres de rentrer chez eux, à Atlanta. Remplacement de Bertrand par Christophe, qui joue avec nous pour la première fois, et sans répétition.
Aujourd’hui, on met les petits plats dans les grands, on joue a Bercy, s’il vous plait. On comprend très vite que la dernière roue du carrosse, c’est nous. On nous refuse l’accès au parking, il ne faut pas gêner les répétitions de la remise des prix… bref, il faut se fondre dans le décor. Mission difficile pour Patou, le son sort des 60 petits speakers repartis tout autour de Bercy. La bonne soupe imprécise est au rendez vous. Malgré tout, une impression de puissance assez agréable se dégage aux premières notes. Nous sommes situés à même le sol, sur une belle moquette bleue, juste derrière un panier. Les premiers sièges sont juste derrière nous. Petite pensée pour les oreilles des spectateurs assis derrière Stan et sa caisse claire. On termine la balance lorsque le premiers supporters rentrent et nous donnent un avant gout de l’ambiance survoltée qu’il y aura tout au long de la journée. Notons l’apparition de Seventh Nation Army au répertoire des chants de supporters… Taa, ta ta ta ta ta, taaaaa.
Une petite demi heure pour manger un repas de traiteur, qui a plus l’air bon qu’il ne l’est. Nous sommes dans une loge avec le strict minimum. J’ai des petits frissons en pensant à tous ceux qui ont marché dans ces couloirs. Nous jouons trois sets de dix minutes. Deux morceaux a chaque fois. Premier set lors de l’échauffement des équipes. 14 000 personnes. C’est complet. Malgré l’annonce dithyrambique du speaker, l’accueil du public est plutôt froid. Une lueur d’espoir a la fin de BA’s Back, ovation du public, mais, non, c’était pour la diffusion sur les écrans géant de la rentrée de Tony Parker dans la tribune VIP avec sa femme, Eva Longoria. On fait pas le poids face aux peoples. Cruelle désillusion pour moi qui croyait être une star. Nous regardons le début du match, fascinés par l’ambiance de Bercy. Mais le spectacle est un peu lassant, le basket français n’est pas très spectaculaires, ca rate des double pas, des dunks… Deuxième fournée de deux morceaux pendant la mi-temps. Pire qu’au début, le public ne réagit pas. Drôle d’impression, on est plutôt habitués a l’inverse. Le match reprend, a sens unique, Nancy écrase Roanne. Ambiance glaciale derrière nous, l’enthousiasme du début a été séché net. Nancy gagne une finale sans suspense. Bercy se vide quand nous jouons la dernière serie pendant l’échauffement des équipes de ProB, qui vont jouer leur finale. On range vite fait le matos et on dégage fissa. Après midi étrange, entre grosses sensations et conditions merdiques…
En partant, on s’est dit qu’on reviendra ici, dans d’autres circonstances. On rêve, quoi.