J’ai pris une grosse claque la semaine dernière en regardant les premières images de la campagne de sensibilisation de l’hôpital canadien Fund the fight
La plupart des dispositifs de collecte de fonds pour la recherche ont une approche assez directe.
D’ordinaire, on montre les effets de la maladie assez crûment en laissant entendre que sans une aide immédiate des invectivés, les victimes de cette maladie seront condamnées.
L’agence Cossette a réussi à sortir de ce chantage affectif en célébrant de manière métaphorique l’héroïsme et le courage des enfants malades et celui du personnel soignant et de leur famille.
Une manière bien plus habile de dire « avec ou sans vous, on va combattre et on va s’en sortir ».
Il est toujours plus facile de mobiliser des donateurs sur un défi nouveau que sur le sponsoring d’un actif ou d’un projet en cours.
Chacun préfère financer un nouveau moteur plutôt que l’essence pour faire fonctionner l’ancien.
La réussite majeure de cette campagne est qu’elle nous immerge dans l’imaginaire des enfants malades et nous fait comprendre qu’ils sont presque inconscients de la gravité de leur maladie.
Voir ces petites vies qui se projettent dans les rêves de leur âge et se dire que tout cela risque de prendre fin est un levier émotionnel particulièrement puissant pour susciter des dons.
Dans le cas de cette campagne « SickKids vs » ou le « vs », désigne le combat contre la mort et le temps, on entre dans un registre martial, épique totalement inattendu pour une campagne non profit de santé.
Les images pleines de beauté et d’adrénaline rythmées par le titre Undeniable de l’artiste Donnie Daydream.
Clap clap !!