Dans Le fanal bleu, elle raconte les petits événements de sa vie de vieille dame. Elle est clouée au lit, par une arthrite. Sur son lit est un écritoire et une lampe, le fanal bleu. Son horizon, c'est sa fenêtre. Mais elle n'est pas triste. Son existence est remplie de petits bonheurs. Surtout de celui que lui procure son extraordinaire talent d'écriture, je crois. Je ne sais pas si cela a une grande portée, mais c'est charmant, et d'une grande élégance de simplicité. C'est un peu d'anthropologie de son petit milieu, d'artistes célèbres.
Pourquoi ne parle-t-on pas de Colette aujourd'hui ? Pourtant elle a été, bien avant l'heure, une femme libérée, scandaleuse et comblée par la vie, et qui doit son indépendance à elle-seule.