L’étude est basée sur les données de 185.419 diagnostics de dépression enregistrés dans le registre danois psychiatrique entre 1995 et 2012.
L’étude ne permet pas d’identifier le mécanisme qui sous-tend le déclenchement de cette hausse d’incidence, mais les chercheurs suggèrent que nous bénéficions moins de la lumière avec le déplacement d’une heure de lumière de l’après-midi au matin, à un moment où beaucoup d’entre nous sont soit sous la douche, prennent leur petit déjeuner ou sont dans les transports. » Et quand on rentre à la maison, il fait déjà sombre. En outre, le passage à l’heure normale est susceptible d’être associé à un effet psychologique négatif car il marque le début d’une période longue de jours sombres et froids « .
Ce n’est pas une coïncidence et ce n’est pas qu’une question de météo : Ainsi, l’augmentation des taux de dépression durant le mois de novembre semble trop prononcée pour être une coïncidence. » Nous sommes relativement certain que c’est le passage de l’heure d’été à l’heure standard qui provoque l’augmentation du nombre de diagnostics de dépression et non pas, par exemple, le changement de la longueur du jour ou le mauvais temps. En fait, nous avons bien tenu compte de ces facteurs dans nos analyses « , explique l’un des auteurs de l’étude. De plus, l’étude a principalement pris en compte les dépressions relativement sévères diagnostiquées dans les hôpitaux psychiatriques, qui sont moins sensibles aux transitions de saisons.
Des résultats qui doivent sensibiliser à la dépression dans les semaines qui suivent le passage à l’heure d’hiver, en particulier lorsqu’on a des proches ayant une tendance à la dépression.
Source: Epidemiology October 20, 2016 doi: 10.1097/EDE.0000000000000580 Daylight savings time transitions and the incidence rate of unipolar depressive episodes