par Roseline de Romanet
1. Laissez-vous habiter par le Christ
Nourrissez votre vie intérieure en prenant par exemple tous les matins un temps de silence ou de prière pour vous laisser visiter par Dieu avant d'aller visiter la personne en souffrance. Car, aller à la rencontre de l'autre, c'est déjà s'être laissé rencontrer soi-même par Dieu. Le Christ se révélera par la paix et la douceur qui émaneront de vous, par-delà les paroles.
2. Prenez part au questionnement
Considérez avec sérieux les questions existentielles et spirituelles de la personne en fin de vie, même si vous n'avez pas de réponse. Vous pouvez témoigner de ce en quoi vous croyez, si elle vous le demande, en veillant à respecter son histoire, qui est sacrée. Le recours aux questions sur ses désirs profonds, ses angoisses ou ses appréhensions, plus qu'aux affirmations sur ce qu'il devrait faire ou penser, ouvre un dialogue dans une liberté réciproque, et permet parfois un bouleversement intérieur, avec des grâces de pardon, d'ouverture, de conversion.
3. Soyez dans la réciprocité
Je me souviens d'un patient qui m'avait dit d'un bénévole : « Il s'est confié à moi et j'ai osé lui parler. » Il n'y a pas de vraie rencontre sans réciprocité. Il y a une manière chaste de se confier, sans étaler sa vie entière. Une façon de dire « je » qui manifeste à la personne en face qu'elle est une personne et non un malade.
4. Restez collé au réel
Veillez à garder les pieds sur terre. En prodiguant des petits plaisirs : un dessert préféré, un brushing, un soin du visage... Quand il y a de la tristesse, un pardon non donné ou une rupture avec un proche, interrogez la personne sur son désir. Proposez-lui de l'aider aussi concrètement : parfois en retournant à domicile pour régler des papiers, en allant voir le notaire, ou en organisant une fête de famille.
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