Au retour épinglant mes prises sur mon écran, je fus de nouveau éblouis par le rendu que cet appareil me donne. J’avais ramené ces instants de lumière que des « passeurs de lumière » (1) avaient créés. Ce qui éblouissait mon regard c’était la vérité éminemment subtiles, des couleurs, des dégradés, des ombres, des entre deux car le capteur spécifique du Sigma fournit des couleurs qui ne sont ni calculées, ni interpolées avec un rendu obligatoirement approximatif , comme avec une capteur à grille de Bayer, mais seulement captées. Simplement. Comme un peintre capte la couleur. La vie.
Dans une société dominée par l’image, il est étrange que celles çi , depuis l’avènement du numérique, représentent le monde d’une manière, fausse, du moins faussée, car chaque image est un mensonge colorimétrqiue, une altération du regard que l’on porte sur ces instants. Comme vivre bien dans un Monde où sa représentation est mensonge et enlaidie ? Les marketeurs nous abreuvent de réalité augmentée, mais nous vivons dans un monde à la réalité diminuée, où la simple réalité est atrophiée par sa technologie de représentation photographique et filmique. Si la beauté du rendu du Sigma serait celle de la majorité des photographies prises, peut être que sa transmission de la beauté qui nous entoure, aurait une influence sur nos comportements…
Après ces quelques essais, j’aimerais avec mon filet à lumière, partir à l’assaut des Cathédrales, ramener dans ma besace numérique, ces lumières de vitraux, ces éclats de lumière, d’âme.
1) Titre du livre de Bernard Tirtiaux