Reconnu comme l’un des meilleurs photographes de sa génération, Lee Friedlander reflète la vie quotidienne moderne, souvent aliénée, dans ses images en noir et blanc et est considéré comme un observateur critique de l’American Way of Life. Beaucoup de ses images font partie des icônes de la photographie américaine et sont devenues des documents historiques de notre époque. Après Portraits et Children, le photographe américain publie Street, le troisième volume de sa nouvelle série The Human Clay. Publiée par les éditions britanniques Yale University Press, cette série présente des images de personnes dans leur environnement, organisées par thème. Chaque livre propose des centaines de photographies, dont beaucoup sont inédites, choisies et séquencées par l’artiste lui-même, et toutes proviennent de ses vastes archives personnelles. Street se concentre sur la photographie de rue de Friedlander, sur une période de cinquante ans, et nous emmène à travers Atlanta, Buffalo, Denver, Los Angeles, Miami, New Orleans, San Francisco et bien sur New York. Avec un sens visuel inégalé, Friedlander transforme des situations urbaines quotidiennes en structures esthétiques, parfois impénétrables. À travers des recadrages rigoureux, des angles inhabituels, des réflexions multiples ou l’utilisation de cadres dans le cadre, il rompt radicalement avec les conventions esthétiques traditionnelles. Les compositions complexes qui résultent de ses prises de vue originales (à travers des rétroviseurs ou des vitrines, où l’on retrouve parfois un autoportrait de l’artiste) offrent une vision déformée – et paradoxalement encore plus nette – de la vie américaine et de ses développements sociaux. L’ouvrage de 215 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne de Yale University Press ainsi que sur Amazon.com.