#desinformation : NON #lorantdeutsch @lacathelinierre n’a jamais été censuré

Publié le 28 octobre 2016 par Mister Gdec

Après avoir laissé les internautes se jeter sur les ordures balancées par une porte dérobée par Lorant Deutsch, ce qui relève du fait divers, comme je suis content d’observer que d’aucuns reprennent le gant sur un plan plus instructif. Tout un chacun connait la propension de ce comédien (joue-t-il encore ? je demande, juste) à caresser le spectateur dans un sens si exclusif qui consiste à flirter avec la thèse toute pourrie du roman national, qui est à l’histoire ce que Ségolène Royal est  à l’écologie. N’étant pas historien de formation, j’ai donc tancé l’excellente Mathilde Larrère  pour qu’elle nous donne à penser et à nous informer à l’occasion de l’une de ces bonnes démonstrations pédagogiques dont elle a le secret sur twitter. Mais il semblerait qu’elle soit en vacances, ce qui est son droit le plus strict. Aussi, dans un autre registre, c’est avec plaisir que je porte à votre attention cet article d’Acrimed qui démonte un hoax relayé généreusement par l’extrême-droite, selon lequel des profs sectaires de Trappes auraient honteusement censuré le vertueux comédien. La réalité est toute différente puisque lesdites enseignantes connaissant quant à elles plus sérieusement le sujet, il n’y a eu aucune censure (même le Figaro, si peu suspect de complaisance avec la gauche, en convient)  contrairement à ce que prétend cette propagande éhontée de l’extrême-droite, qui nous habitue chaque jour un peu plus à ses mensonges grotesques. Elles ont simplement décliné une invitation du président du Conseil départemental des Yvelines, M. Pierre Bedier, et du directeur du salon «Histoire de lire» de Versailles, à une conférence spectacle de  M. Deutsch qui devait s’exprimer début novembre devant des élèves de classe de quatrième de Trappes. Mieux informées que les journalistes du  Point qui intoxique honteusement en évoquant une prétendue « cabale » contre ce Deutsch là,  elles avaient de sérieuses raisons pour cela. Tout d’abord, elles sont à leur place en prenant en considération la difficulté de faire tenir dans le silence les mains croisées sur les genoux et sans la moindre interaction ni le moindre défoulement  possible pendant deux heures des élèves de cet âge dans une foule de 400 autres mêmes. Elles sont également garantes, n’est-il pas, de la sécurité à tout instant des enfants dont elles ont la charge. Quel impudent oserait se permettre d’en juger, surtout de l’extérieur, alors qu’exempt de leur contraintes propres ? Ensuite, contrairement aux journalistes qui ont alimenté la polémique, et dont Acrimed désintoxique la version ridicule qui ne résiste pas une seconde à l’analyse (quand on a les neurones pour…) de la censure gauchiste et d’une prétendue entrave à la liberté d’expression qui sert si bien le comédien, n’était-il pas de leur devoir et de leur conscience professionnelle  de ne pas aussi ostensiblement dérouler le tapis rouge à quelqun dont elle connaissent probablement trop bien les manœuvres grossières qui n’ont rien à voir avec l’enseignement de l’histoire ? N’ont-elles pas exercé judicieusement leur devoir de retrait face au danger que constitue quelqun de si scandaleusement orienté dans un sens de l’histoire qui ne sert ni la pédagogie, ni l’éclairage historique, mais juste un rétrécissement idéologique de la vision de l’histoire, avec des approximations, des parti-pris réactionnaires, royalistes et anti-révolutionnaires choquants qui font de la vulgarisation historique un spectacle dégradant quand on a un minimum de respect pour son métier ?

Aussi, contrairement à ces journalistes de bazar qui n’ont plus rien à voir avec ce que la déontologie de leur profession leur dicte pourtant, la recherche de la vérité, je tiens à rendre hommage à l’acte de bravoure à la fois si personnel et si hautement professionnel des deux enseignantes en question. Chapeau bas, Mesdames.

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