Il semble que John Carney n'en ai pas fini avec la musique. Après le brillant succès du magnifique , emmené par la tendre voix de Glen Hansard, le cinéaste irlandais avait fait escale aux States pour y tourner ( Begin Again), une jolie love story au casting savoureux et étonnant (Mark Ruffalo, Keira Knightley et ... Adam Levine), teintée de folk musique et de balades sentimentales. Au final, le cocktail était frais et agréable, parfois même, on l'avoue, enivrant. Vous l'aurez deviné, Sing Street, le nouveau film du réalisateur, met encore une fois le thème musical sur un piédestal. Cette nouvelle romance ressemble parfois à une sorte de playlist eighties, où s'enchaîne les titres des groupes majeurs des années 80 (The Cure, Duran Duran, Motörhead, The Jam, etc) et où l'on évoque évidemment a-Ha, Bowie, Depeche Mode. Mais pas de grand casting cette fois. Carney revient sur ses terres natales, précisément à Dublin, capitale de la musique de rue (et du bon vivre, NDLR). L'Irlande est alors en pleine crise. Le travail devient rare et la jeunesse n'a plus qu'un désir : fuir en Angleterre pour poursuivre ses rêves. Pour endosser le rôle principal, le réalisateur a fait appel à un artiste " local " irlandais, inconnu à l'international. Originaire du comté de Wicklow, Ferdia Walsh-Peelo, 17 ans, casse néanmoins la baraque et emporte ce film dynamisant et réjouissant, débordant d'énergie et de bonne humeur. Sing Street est un feel-good movie qui, dans sa forme et dans ses thématiques, parlera à la fois aux nostalgiques des eighties et à la jeune génération. Un cinéma plutôt fédérateur, et plutôt brillant.