Les médias parlent régulièrement de taux historiquement faibles. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Et comment en est-on arrivé là ?
Depuis 2008, hormis un bref relèvement en 2011, la Banque centrale européenne (BCE) a réduit systématiquement ses principaux taux d’intérêt dans le but de favoriser la reprise économique, de faibles taux étant censés stimuler la croissance économique. Les ménages et les entreprises peuvent en effet alors emprunter à des taux attractifs, alors que les gouvernements paient moins d’intérêts sur leurs dettes, ce qui leur donne plus de moyens pour prendre des mesures visant à stimuler l’économie.
Malheureusement, les effets escomptés n’ont pas eu lieu, obligeant la BCE à racheter massivement des obligations souveraines et provoquant ainsi l’injection d’énormes quantités d’argent frais sur le marché. Il en a alors résulté une nouvelle baisse des taux et de la valeur de l’euro, histoire de donner encore davantage d’oxygène aux entreprises et aux gouvernements pour la croissance économique.
Les banques ne paient aujourd’hui plus d’intérêts pour emprunter auprès de la BCE. Mais si elles ont de l’argent, qu’elles n’ont pas prêté, elles doivent alors le “parquer” sur un compte auprès de la BCE et paient dans ce cas des intérêts de 0,4 %. Une façon pour la BCE d’obliger pour ainsi dire les banques à accorder un maximum de crédits. Et qui dit plus de crédits, dit plus d’investissements et donc plus de croissance… Toutefois, les banques ont aussi été invitées depuis 2008 à prendre le moins de risques possible à travers la réglementation Bâle et Solvabilité II… et donc à investir peu dans l’économie réelle. Des effets contradictoires donc.
En résumé, toutes les mesures précitées s’inscrivent dans le cadre d’une tentative de stimuler la croissance en Europe.
L’impact de la faiblesse des taux dans votre cas est double. Vous bénéficiez d’une part de faibles taux sur les crédits et d’autre part, les taux sur vos produits d’épargne et assurances-vie avec taux garanti sont aussi très faibles. En raison des crédits bon marché, les obligations et l’immobilier sont relativement chers.